Louis Nachon

1898 - 1983

Informations générales
  • Né le 31 décembre 1898 à Conliège (Jura - France)
  • Décédé le 13 octobre 1983 à Lons-le-saunier (Jura - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Jura
Groupe
Gauche démocratique et radicale indépendante

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 31 décembre 1898 à Conliège (Jura). Député du Jura de 1936 à 1942.

Fils d'un négociant en vins qui fut maire et conseiller d'arrondissement pendant trente ans, diplômé de l'Institut œnologique et agronomique de Bourgogne et de l'Ecole supérieure de commerce de Dijon où la guerre vint le trouver en 1917, Louis Nachon reçut le baptême du feu en Alsace. Sa conduite au front lui valut d'être cité à l'ordre de la brigade.

Rentré dans ses foyers, la mort de son père le mit en 1921 à la tête d'une maison de commerce en collaboration avec son frère. Président de la caisse cantonale de crédit agricole, puis administrateur délégué de la caisse régionale, président de la société de viticulture du Jura, Louis Nachon n'avait sollicité jusqu'alors aucun mandat électoral.

Ce n'est qu'en 1936 qu'il décide de se présenter à Lons-le-Saunier aux élections législatives, sans comité électoral. Sur 22.635 inscrits et 18.952 votants, il . obtient au premier tour 3.575 voix contre 3.508 voix à Froissard, mais se voit distancé par Lyochon (5.727 voix). Il est cependant élu au second tour de scrutin par 11.294 voix contre 7.280 voix à Froissard.

Louis Nachon s'inscrivit à la Chambre au groupe de la gauche démocratique et radicale indépendante et devint membre de la commission des boissons et de la commission d'assurance et de prévoyance sociales.

Il est l'auteur d'une proposition de loi tendant à modifier la loi du 30 avril 1930 sur les assurances sociales, d'une proposition de loi ayant pour but d'assurer à tous les citoyens les mêmes allocations pour charges de famille. Il fait triompher une autre proposition de loi invitant le gouvernement à instituer une journée nationale d'aide à la Finlande. Il signe encore une proposition de loi visant à étendre le bénéfice des allocations militaires aux mobilisés orphelins ne bénéficiant pas d'un salaire ou d'une solde mensuelle.

Au cours de son mandat, Louis Nachon rapportera de nombreuses propositions de loi d'inspiration identique. En 1936 il intervient dans la discussion d'un projet de loi monétaire portant dévaluation et dépose un amendement concernant le rajustement des allocations aux familles nombreuses. L'année suivante, il prend part à la discussion d'un projet et de propositions de loi portant amnistie, entre autres, des bouilleurs de cru. En 1938, il intervient dans un débat sur les débitants de boissons. En 1939, il participe à la discussion d'un projet de loi créant une allocation de solidarité en faveur des travailleurs exclus des assurances sociales en raison de leur âge. Louis Nachon vote les congés payés et la dissolution des ligues, mais s'oppose à la loi des quarante heures.

Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il accorde au maréchal Pétain les pouvoirs constituants.




Né le 31 décembre 1898 à Conliège (Jura)
Décédé le 17 octobre 1983 à Lons-le-Saunier (Jura)

Député du Jura de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, Tome VII, p. 2549)

Pendant l'occupation, Louis Nachon participe à la Résistance auprès du commandant Foucaut et crée un groupe FFI.

Effectuant de nombreux déplacements en zone occupée pour faciliter l'évasion de prisonniers, détenteur d'armes et de matériels de transmission, l'ancien député du Jura est arrêté par la Gestapo qui, faute de preuves, le relâche après quelques jours. Malgré cette péripétie, il poursuivra son action patriotique. Sa conduite lui vaudra la médaille de la Résistance mais il n'oubliera pas sa ville et fera attribuer à Conliège le diplôme de la Résistance.

Après la Libération, Louis Nachon ne se représentera pas et soutiendra la candidature d'Edgar Faure. Il se consacre à son entreprise de négoce en vins, jusqu'en 1967, et à son mandat de vice-président de la Caisse régionale de crédit agricole.

Hospitalisé quelques jours avant son décès, il meurt le 17 octobre 1983.