Jules Pomaret dit Nadi

1872 - 1928

Informations générales
  • Né le 19 mai 1872 à Valence (Drôme - France)
  • Décédé le 8 novembre 1928 à Paris (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Drôme
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Drôme
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Drôme
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 8 novembre 1928
Département
Drôme

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 mai 1872 à Valence (Drôme), mort le 8 novembre 1928 à Paris.

Député de la Drôme de 1914 à 1928.

Fils d'un conducteur des Ponts et Chaussées, Jules Nadi fit ses études à l'école primaire supérieure de Valence.

Il devint fonctionnaire municipal de cette ville, puis fut nommé chef d'octroi à Romans, en avril 1901. Il fut révoqué en 1907 à cause de son action socialiste. Mais cette révocation devait être, par la suite, annulée par le Conseil d'Etat.

Ayant le goût de la politique, Jules Nadi adhéra au parti socialiste dès 1888. Puis, le 4 décembre 1910, il se fit élire conseiller général du canton du Grand-Serre, mandat qu'il exerça jusqu'au 3 août 1913. Ensuite il fut élu conseiller général du canton de Romans, le 14 décembre 1919.

Maire de Romans depuis le 10 décembre 1919, Jules Nadi témoigna d'une activité remarquable. Sous son administration, la ville de Romans fut transformée. Elle lui doit de nombreuses améliorations de voirie et son marché couvert, toute une série d'œuvres sociales : installation de l'école pratique de commerce et d'industrie dans un local municipal ; dispensaire antituberculeux ; création à l'hôpital d'un pavillon pour tuberculeux ; consultation antivénérienne ; goutte de lait ; consultation de nourrissons ; bains-douches municipaux ; parc de sports ; cité-jardin inaugurée par M. Loucheur, ministre du Travail.

Pour mener à bien ces réalisations Jules Nadi n'hésitait pas à établir de nouveaux impôts pour trouver les ressources nécessaires. Impôts productifs s'il en fut! Le taux de la mortalité infantile qui tomba en quelques années, de 18 % à 3 % en est la preuve.

Jules Nadi se présenta pour la première fois aux élections générales législatives du 26 avril et du 10 mai 1914 dans la 2e circonscription de Valence. Il fut élu, au second tour de scrutin, par 7.840 voix contre 7.230 à Ernest Gailly et 1.661 à Raoul Bonnefoy, sur 16.958 votants. Au premier tour, il avait obtenu 5.512 voix sur 16.130 votants, M. Gailly en totalisant, pour sa part, 5.542. Il succédait à Charles Chabert.

Son activité parlementaire fut intense. Au cours de la 11e législature, il fut membre de la commission des postes et télégraphes et de la commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la commission des comptes définitifs et de la commission des décrets.

Il est l'auteur de plus de trente propositions de loi, propositions de résolution et rapports.

En outre, il intervient souvent dans les discussions de projets de loi et d'interpellations.

Il retrouve son siège aux élections générales du 16 novembre 1919 auxquelles il se présente sur la liste du parti socialiste. Il obtient 14.549 voix sur 61.549 votants, le premier de la liste du congrès républicain départemental en obtenant 26.229 et le premier de la liste d'union républicaine d'action politique et sociale en totalisant 17.543.

Au cours de cette 12e législature, il est membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociales et de la commission des comptes définitifs.

Il se représente aux élections générales du 11 mai 1924. Inscrit sur la liste du bloc des gauches, il emporte 38.755 voix sur 68.401 votants, la liste du bloc ouvrier-paysan et la liste d'union républicaine nationale de la Drôme n'obtenant aucun siège.

Au cours de cette 13e législature, son activité se ralentit. Il est membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociales. Ainsi qu'il l'avait déjà fait au cours de la 11e législature, il dépose une proposition de loi tendant à instituer le monopole des assurances par l'Etat. Mais il ne présente aucun rapport.

Il devait se présenter, une dernière fois, le 22 avril 1928, dans la deuxième circonscription de Valence et obtenir 7741 voix contre 7122 à Pouzin et 2465 à Effautin. Au deuxième tour, le 29 avril, il était élu avec 10298 voix contre 8100 à Pouzin.

Il meurt subitement, en cours de mandat, le 8 novembre 1928.


Date de mise à jour: février 2014