Paul Narbonne

1847 - 1907

Informations générales
  • Né le 1er mars 1847 à Bize (Aude - France)
  • Décédé le 26 octobre 1907 à Juvisy-sur-orge (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 octobre 1898 au 31 mai 1902
Département
Aude
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 1er mars 1847 à Bize (Aude), mort le 26 octobre 1907 à Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise).

Député de l'Aude de 1898 à 1902.

Paul Narbonne est né à Bise le 1er mars 1847. Il était le fils d'un important distillateur de la région.

En 1870 il s'engage pour la durée de la guerre et participe à la campagne de l'est sous le commandement des généraux Cremer et Bourbaki.

En 1871 il participe à la Commune qui fut proclamée à Narbonne le 24 mars. Le 31 mars il est arrêté avec les principaux chefs de la Commune. Détenu pendant sept mois il est traduit devant la cour d'assises de l'Aveyron qui l'acquittera.

Socialiste militant il fonda à Narbonne le journal L'Emancipation sociale que rédigèrent plus tard Rouanet et Fournière.

En collaboration avec Omer Sarraut et Rousseau, inspecteur des forêts, il fit paraître le Bulletein agricole du Midi.

De 1886 à 1892 il sera conseiller général du canton de Narbonne.

Désigné par un congrès radical-socialiste réuni à Lézignan, il posa sa candidature à la députation aux élections de mai 1898 dans la 2e circonscription de Narbonne. Il obtint 4.002 voix contre 7.459 à Adolphe Thurrel, ministre des Travaux publics, député sortant, républicain modéré, qui fut réélu. Georges Berlioz, maire de Fabrezan, radical-socialiste antisémite obtenait 2.891 voix.

Ces élections ayant été invalidées pour cause de fraudes, et Thurel s'étant retiré, Narbonne fut élu le 2 octobre 1898 par 7.447 voix contre 1.865 à Oliver, candidat modéré, et 386 à Franc, lui aussi modéré.

A la Chambre Paul Narbonne s'inscrit au groupe socialiste. Ses interventions à la tribune tendront surtout à défendre les intérêts des viticulteurs. Il tentera à de nombreuses reprises de faire voter un amendement tendant à l'introduction du vin dans la ration du soldat.

Dans l'Aude, il participa aux travaux des groupes d'études sociales qui cherchaient à rassembler les sympathisants aux idées de gauche.

A la veille des élections de 1902, le « bloc des gauches » lui retira sa confiance pour l'accorder à Albert Sarraut. Il fut nommé à titre de compensation directeur de l'office tunisien de colonisation.

Il meurt cinq ans plus tard à l'âge de 60 ans.