Lucien Nicolas
1909 - 1966
Né le 28 avril 1909 à Rambervillers (Vosges)
Décédé le 29 août 1966 à Rambervillers
Député des Vosges de 1956 à 1958
Après ses études primaires et primaires supérieures, Lucien Nicolas obtient un diplôme professionnel de conducteur de travaux. Blessé durant son service militaire au cours d'opérations de sauvetage lors des inondations du Midi en 1930, il est réformé. Marié en 1931 et père de dix enfants, il dirige une entreprise de travaux publics à Rambervillers, dont il est conseiller municipal à la Libération et dont il sera maire en 1953.
Chrétien préoccupé de questions sociales- il est vice-président du Secours d'entraide aux vieux travailleurs des Vosges et président de la section locale de l'Union départementale des allocations familiales -, il adhère au Mouvement républicain populaire dès sa fondation en novembre 1944 et sera appelé à représenter son département dans la plupart des congrès tenus par ce parti. Lucien Nicolas a plusieurs fois tenté sa chance à diverses élections nationales. Il a échoué en novembre 1948 au Conseil de la République, et également en octobre 1945 et juin 1951 aux élections législatives, où il n'était respectivement qu'en cinquième et seconde positions sur la liste du MRP. Mais le 2 janvier 1956, il est placé en tête d'une liste apparentée à celles du CNI et des républicains sociaux. Il est élu avec 23 226 voix, soit 12,9 % des 180 615 suffrages exprimés.
Nommé membre de la Commission de la reconstruction et du logement, ainsi qu'à la Commission des pensions dont il est élu secrétaire en octobre 1957, Lucien Nicolas se montre un député assez actif. Il dépose une quinzaine de propositions de la loi relative aux pensions civiles et militaires, à la construction de logements ou aux allocations familiales. Il intervient chaque année, par voie d'amendements ou d'observations, dans la discussion des crédits du ministère des anciens combattants et des victimes de guerre. Sa seule intervention politique réside dans l'appel à un gouvernement « stable et fort » lors de la présentation d'un gouvernement Pinay, le 18 octobre 1957, qui ne fut pas investi. Ses votes sont conformes à la discipline du groupe MRP, plutôt favorables aux gouvernements successifs de la troisième législature, en particulier celui de Guy Mollet qu'il soutient de bout en bout. S'étant abstenu lors de l'investiture de Maurice Bourgès-Maunoury, il vote celles de Félix Gaillard et de Pierre Pflimlin. Il a également voté en faveur des traités de Rome et des projets de loi-cadre en Algérie. Après avoir soutenu Pierre Pflimlin, il se rallie le 1er juin 1958 à la candidature du général de Gaulle auquel il accorde les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle le lendemain. Sa carrière parlementaire s'achève avec la IVe République. Candidat dans la 1re circonscription des Vosges, il est battu au second tour le 30 novembre 1958 par le candidat UNR, Charles Guthmuller, ancien député RPF. Il ne se présente pas par la suite.