Maurice, Gabriel Nicolas
1907 - 2000
Né le 9 octobre 1907 à Bordeaux (Gironde)
Décédé le 17 septembre 2000 à Royan (Charente-Maritime)
Député de la Seine de 1956 à 1958
Maurice Nicolas est né le 9 octobre 1907 à Bordeaux. A l'issue de ses études, il embrasse la profession de photographe, qu'il doit interrompre à deux reprises : une première fois en septembre 1939, lorsqu'il est mobilisé pour combattre l'Allemagne nazie ; une seconde fois en 1942, lorsqu'il se voit convoqué au titre du Service du travail obligatoire (STO).
Séduit par la fronde emmenée par Pierre Poujade contre l'« inquisition fiscale » dont seraient victimes les artisans et petits commerçants, Maurice Nicolas s'engage dans l'action publique à partir de 1953. Devenu très proche de Pierre Poujade, il se voit désigné pour occuper les fonctions de vice-président de l'UDCA, délégué à l'information et à la propagande.
Maurice Nicolas bénéfice de la vague poujadiste qui marque le scrutin législatif du 2 janvier 1956. A la tête de la liste d'Union et de fraternité française (UFF) dans la 5e circonscription de la Seine (banlieue ouest de Paris), il recueille 32 660 voix sur 422 225 suffrages exprimés, et emporte l'un des neuf sièges à pourvoir ; les autres sièges échoient à la liste communiste conduite par Etienne Fajon (trois élus), à la liste socialiste d'Albert Gazier (un élu), à la liste radicale de Pierre Naudet (un élu), à la liste démocrate-chrétienne de Fernand Bouxom (un élu), à la liste Indépendante d'Edmond Barrachin (un élu), et à la liste gaulliste de Maurice Bokanowski (un élu).
Maurice Nicolas est nommé membre de la Commission de l'intérieur, de la Commission de la justice et de la législation et de la Commission de l'éducation nationale ; il est par ailleurs nommé juge titulaire de la Haute cour de justice. Avec quelques autres, comme Jean-Marie Le Pen ou Maurice Demarquet, Maurice Nicolas figure parmi les députés poujadistes les plus en pointe dans le combat pour l'Algérie française. Symboliquement, il dépose le 8 mars 1956 une proposition de loi qui vise à établir le siège de l'Assemblée nationale à Alger pour la discussion des projets ou propositions relatifs à l'Algérie. Quelques semaines plus tard, le 17 avril, il est l'auteur d'une proposition de loi « relative à la réparation des dommages causés par les rebelles en Algérie », dans laquelle il propose d'étendre à l'Algérie la législation d'octobre 1946 sur les dommages de guerre.
Avec son groupe, il vote l'investiture du général de Gaulle et la révision constitutionnelle mais ne prend pas part au vote sur les pleins pouvoirs (1er et 2 juin 1958).
La carrière politique de Maurice Nicolas s'achève en même temps que s'effondre le mouvement poujadiste.
Il décède le 17 septembre 2000 à Royan, dans le département de la Charente-Maritime.