Camille Nicolle
1836 - 1913
- Informations générales
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- Né le 2 août 1836 à Villars-en-pons (Charente-Inférieure - France)
- Décédé le 14 décembre 1913 à Paris (Seine - France)
1836 - 1913
Né le 2 août 1836 à Villars en Pons (Charente-Inférieure), mort le 14 décembre 1913 à Paris.
Député de la Charente-Inférieure de 1903 à 1913.
Propriétaire agriculteur de vieille souche saintongeaise, Camille Nicolle, ardent républicain, s'était intéressé de bonne heure aux affaires publiques et était conseiller général de la Charente-Inférieure.
Cependant, ce n'est qu'à l'âge de 67 ans, à la suite du décès de Gabriel Denis, survenu le 30 octobre 1903, qu'il se présenta à la députation dans la 2e circonscription de Saintes.
Lors de l'élection partielle du 20 décembre 1903 il fut élu par 7.204 voix contre 6.517 à Dufaure sur 13.889 votants.
Inscrit au groupe de la gauche radicale, il vota, au cours des deux dernières années de la législature, l'extension des warrants agricoles, le rétablissement des privilèges des bouilleurs de cru et surtout la loi de séparation des églises et de l'Etat - non dans un esprit étroit mais, au contraire, pour donner à chacun la liberté de culte la plus absolue - et la réduction de la durée du service militaire à deux ans.
Quelques mois avant l'expiration de son mandat, Camille Nicolle fut sollicité pour se présenter aux élections sénatoriales mais il tint à rester fidèle à ses électeurs et il se représenta aux élections générales législatives, le 6 mai 1906, désigné par la Fédération des comités républicains de la 2e circonscription de Saintes.
Il fut réélu au premier tour de scrutin par 7.969 voix contre 5.307 à Faure-Bigeat, sur 13.630 votants. Membre de la commission des octrois, il s'attacha à la défense de l'agriculture et rapporta plusieurs projets de loi tendant notamment à la perception des surtaxes sur l'alcool.
En 1907, il intervint pour soutenir le projet et les propositions de loi concernant l'impôt sur le revenu mais s'opposa au projet Caillaux qu'il estimait trop inquisitorial.
Son souci d'une bonne gestion financière lui fit toujours réclamer la suppression de l'initiative parlementaire en matière de dépenses.
Il retrouva son siège au premier tour des élections générales du 24 avril 1910 où il fut réélu par 6.208 voix contre 5.704 à Dufaure, son ancien adversaire lors de sa première élection, sur 12.645 votants.
Membre de la commission des douanes, il poursuivit son action en faveur de la défense de l'agriculture de sa terre natale, avec l'esprit pratique et le solide bon sens de la Saintonge. Il manifesta aussi toujours le plus grand sens de la liberté.
Il mourut subitement à Paris, le 14 décembre 1913, à l'âge de 77 ans. Camille Nicolle était chevalier de la Légion d'honneur.