Paul Nicollet
1875 - 1940
Né le 18 décembre 1875 à Oyonnax (Ain), mort le 22 novembre 1940 à Mézériat. (Ain).
Député de l'Ain de 1924 à 1932.
Après avoir achevé ses études secondaires, Paul Nicollet, fils d'un fabricant de peignes, suivit des cours de médecine navale. Docteur en médecine en 1900, il fut d'abord médecin de campagne. Mais depuis 1896, date à laquelle il avait fondé l'Eclaireur d'Oyonnax, il militait dans les rangs du parti socialiste. Collaborateur d'Eugène Fournière, le directeur de la Revue socialiste, qui, après avoir été député de 1898 à 1902, continua de s'intéresser entre autres à l'hygiène sociale, le docteur Nicollet devint pendant quelque temps médecin d'un familistère.
Conseiller municipal de Guise, puis conseiller général de l'Ain en 1923, il s'était déjà présenté à la députation en 1919. Mais il avait été battu, la liste socialiste sur laquelle il figurait n'ayant qu'un seul élu.
Aux élections de 1924, Paul Nicollet est à nouveau candidat cette fois-ci sur la liste du Cartel des gauches, laquelle enlève quatre des cinq sièges à pourvoir, et, par 37.482 voix sur 79.052 votants, il est élu à la plus forte moyenne.
A la Chambre des députés, inscrit au groupe du parti socialiste, il fait partie de plusieurs commission - assurance et prévoyance sociale, pensions, hygiène - où sa profession de médecin l'appelait tout naturellement à siéger. De plus, il est nommé membre de la commission supérieure de la prévoyance sociale pour les maladies professionnelles. Toutefois son activité en séance publique demeure très restreinte. Outre un rapport sur la proposition de loi du professeur Pinard tendant à rendre obligatoire le certificat médical prénuptial et un avis sur le traitement de certaines maladies, il n'intervient qu'une fois à titre personnel, dans la discussion du budget du ministère du Travail pour 1928.
Au cours de la législature, il soutient de ses votes le premier ministère Herriot (1924), tout en regrettant que le groupe socialiste ait refusé d'y participer, ainsi que les deuxième et troisième ministères Painlevé (1925). Il approuve la politique de paix de Briand et les accords de Locarno (1926), mais il vote contre les 12 milliards d'impôts demandés par Poincaré le jour même où l'ancien Président de la République présente à la Chambre son quatrième ministère.
En 1928, Paul Nicollet se présente dans la circonscription de Trévoux, les élections devant se faire au scrutin uninominal rétabli l'année précédente. Mis en ballottage au premier tour, il l'emporte le 29 avril par 9.380 voix sur 18.688 votants contre 8.978 à son concurrent M. Grizard. Dans sa profession de foi, il avait insisté sur la nécessaire union des socialistes et des radicaux. Or les partis de gauche avaient affronté le suffrage universel en ordre dispersé et, malgré une tentative de reconstitution du Cartel entre les deux tours de scrutin, le manque de discipline leur avait fait perdre des sièges.
Toujours inscrit au groupe du parti socialiste, mais désormais membre de la commission du commerce et de l'industrie, Paul Nicollet se manifeste plus que sous la précédente législature. Il dépose diverses propositions de loi, dont l'une a notamment pour objet de prolonger les voies ferrées par des lignes de camions automobiles et de créer des gares routières (1932).
Représentant d'une circonscription à vocation agricole, il se préoccupe plus particulièrement des problèmes inhérents au monde rural et, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1931, il demande l'application de la loi Loucheur dans les campagnes, le développement du réseau téléphonique rural et la distribution du courrier par automobiles, une meilleure répartition des crédits destinés à la voirie. Le budget de 1932 lui fournit l'occasion de réclamer la construction d'H.B.M. rurales. Il intervient enfin dans la discussion d'un projet de loi sur la prophylaxie de la tuberculose bovine.
Au mois de mai 1932, Paul Nicollet ne sollicite pas le renouvellement de son mandat et c'est Fribourg, radical-socialiste, son colistier au temps du Cartel, qui lui succède dans la circonscription de Trévoux.
Il mourut le 22 novembre 1940 à l'âge de 65 ans à Mézériat.
Né le 18 décembre 1875 à Oyonnax (Ain)
Décédé le 22 novembre 1940 à Mézériat (Ain)
Député de l'Ain de 1924 à 1932
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, Tome VII, p. 2564, 2565)
Après 1932, Paul Nicollet ne sollicitera plus aucun mandat. Il meurt à Mézériat le 22 novembre 1940, à l'âge de 65 ans.