Albert Noël

Né le 8 avril 1863 à Haucourt (Meurthe-et-Moselle).

Député de la Meuse de 1908 à 1919.

Licencié en droit, avoué près le tribunal civil de première instance de Verdun puis avocat, conseiller général du canton de Fresnes en Woëvre, Albert Noël se présenta pour la première fois à la députation en 1908. Une élection partielle devait se dérouler dans la circonscription de Verdun pour pourvoir au remplacement de M. Charles Humbert, élu sénateur le 19 janvier 1908 et démissionnaire de son mandat de député le 30 janvier.

Il obtint, au premier tour, 9.649 voix contre 15 à M. Julhes sur 14.331 votants. Son mandat lui fut renouvelé en 1910, au premier tour, par 9.031 voix contre 7.045 à M. Malon, nationaliste, sur 16.540 votants.

Inscrit au groupe de la gauche radicale, il fut membre des commissions de l'armée, des mines, de la répression du vagabondage et de la mendicité, des pensions civiles.

Au cours de la discussion de différents budgets, il critiqua l'organisation de la boucherie militaire et celle du service sanitaire du marché de la Villette. Il s'éleva contre les coopératives de blanchissage fonctionnant dans les villes de garnison.

De nouveau candidat en 1914, dans la même circonscription, il l'emporta au premier tour par 8.171 voix contre 6.608 à M. Maitrot sur 15.522 votants.

Inscrit au groupe des républicains de gauche, il fut nommé membre des commissions des crédits - puis du budget - des dommages causés par les faits de guerre, ainsi que la commission chargée d'examiner les pièces concernant la condamnation contre M. Malvy, député du Lot.

Il déposa deux propositions de résolution concernant l'une la constatation des dommages de guerre, l'autre les municipalités des régions libérées.

Il rapporta plusieurs textes, d'origine gouvernementale et parlementaire, tendant à accorder divers avantages ou indemnités aux mobilisés : indemnité de combat, pécule, etc... ainsi qu'un projet et une proposition de loi relatifs aux dommages de guerre.

Il participa à la discussion d'interpellations sur les affectations des hommes de la classe 1889 et leur maintien sous les drapeaux (1917), sur l'inégalité des soldes et salaires octroyés aux mobilisés et sur l'interprétation du statut des réfugiés (1919).

Il prit également une part active à la discussion de projets de loi relatifs à l'admission des officiers généraux dans le cadre de réserve et créant pour les colonels une position spéciale (1916), à la législation des pensions des armées de terre et de mer (1918), à la création d'un office de reconstitution des immeubles détruits par faits de guerre (1919) ; de propositions de loi concernant la répartition et l'utilisation des hommes mobilisés et mobilisables (1915), les affectations aux unités combattantes des mobilisés appartenant à l'armée active et à sa réserve (1917), les vieilles classes (1917) ainsi que de textes sur la réparation des dommages de guerre (1916).

Il ne se représenta pas en 1919. Abandonnant la politique, il occupa un poste de juge au tribunal de la Seine où il prêta serment le 12 octobre 1920.

Albert Noël était officier de la Légion d'honneur, officier d'académie et titulaire de la médaille de la mutualité.

Date de mise à jour: février 2014