Bertrand Nogaro

1880 - 1950

Informations générales
  • Né le 5 avril 1880 à La chapelle-la-reine (Seine-et-Marne - France)
  • Décédé le 7 avril 1950 à Créteil (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 22 novembre 1934
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 5 avril 1880 à La Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne).

Député des Hautes-Pyrénées de 1924 à 1934.

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 23 juin au 19 juillet 1926.

Après de brillantes études secondaires au lycée Henry-IV à Paris puis aux Facultés de droit et de lettres de Paris et à l'Ecole libre des sciences politiques - d'où il sortit docteur en droit, agrégé des sciences économiques - Bertrand Nogaro devint professeur aux Facultés de droit de Montpellier, de Caen, puis de Paris.

Officier d'état-major à la 84e puis à la 130e division d'infanterie aux armées en 1914-1915, il créa et dirigea le service de la main-d'œuvre étrangère au ministère de l'Armement de 1916 à 1918. Secrétaire général de la commission interministérielle de l'immigration de 1919 à 1924, membre de la délégation française chargée de la négociation du traité de travail franco-italien (1919), il devint membre de la délégation française à la Conférence internationale de l'émigration et de l'immigration à Rome (1924).

Dès 1919, la politique le tenta. Elu conseiller général des Hautes-Pyrénées, il se présenta le 16 novembre 1919 aux élections générales qui eurent lieu au scrutin de liste avec représentation proportionnelle, sur la liste d'action républicaine et de rénovation sociale. Seul, son colistier, Boué, fut élu avec 18.229 voix sur 46.234 suffrages exprimés.

Il tenta de nouveau sa chance le 11 mai 1924, sur la liste d'union des gauches et fut élu à la plus forte moyenne, avec 18.725 voix sur 48.334 votants, de même que Noguès, son colistier et Achille Fould, tête de liste républicaine d'action agricole, économique et sociale.

Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, Nogaro devint d'emblée membre de la commission des finances, de celles de la législation civile et criminelle, de la commission du suffrage universel. Il se consacra naturellement aux problèmes monétaires et économiques.

Dès son arrivée au Palais Bourbon, il prit part à la discussion d'interpellations relatives à la conférence de Londres, à la vie chère. Il rapporta le budget du Travail en 1925 et en 1926. Il intervint dans la discussion de nombreux projets ou propositions de loi : tendant à ratifier la convention conclue avec la Banque de France ; ayant pour but de parer aux difficultés financières et d'alléger la dette flottante ; portant création d'une banque d'émission à Madagascar ; instituant une contribution nationale exceptionnelle pour l'amortissement de la dette publique (1925). C'est à ce moment qu'il devint membre de la délégation française à la Société des Nations. On l'entendit encore dans la discussion de projets relatifs au redressement financier, à l'équilibre du budget de 1926 et à la réforme du régime des taxes successorales.

Aristide Briand lui confia le portefeuille de l'Instruction publique et des Beaux-arts dans le bref ministère - le dixième - qu'il présida du 23 juin au 19 juillet 1926. Bertrand Nogaro n'eut pas le temps de donner sa mesure en tant que ministre car il n'eut jamais la chance de le redevenir.

De retour à son banc de député, il prit part à la discussion du projet de loi portant fixation de la loi de finances de l'exercice 1927, d'interpellations relatives à la vie chère et au chômage et d'un projet de loi portant révision du tarif des douanes (1927).

Aux élections générales du 29 avril 1928, il retrouve son siège dans la circonscription de Bagnères-de-Bigorre, au second tour, obtenant 8.023 voix contre 7.621 à Larmeroux, sur 15.995 votants. Il est membre de la commission des finances et rapporteur du budget des Pensions.

Les discussions budgétaires lui fournissent encore l'occasion de traiter de sujets aussi divers que : le salaire des ouvriers, l'office national des mutilés, les allocations nationales aux familles nombreuses, la surtaxe sur l'essence, le droit de timbre sur les opérations de bourse.

Le 1er mai 1932, Bertrand Nogaro est réélu au premier tour avec 8.362 voix, contre 6.330 à Thévenot, sur 15.802 votants.

Très affecté par le scandale Stavisky et les événements du 6 février 1934 qui ébranlèrent la position politique d'un grand nombre de ses amis, Bertrand Nogaro donna sa démission de député le 22 novembre 1934.

Aussi prolifique de plume que de parole, il écrivit de nombreux ouvrages sur l'économie politique : Traité élémentaire d'économie politique (1921) ; Eléments d'économie politique (1926) ; La méthode de l'économie politique (1938) ; sur la monnaie : La monnaie et les phénomènes monétaires contemporains (1924) ; sur la conjoncture et les crises : La crise économique dans le monde et en France (1936) ; Les prix agricoles mondiaux et la crise (1936) ; sur le travail ou les douanes : L'arbitrage obligatoire (1906) ; Le régime douanier de la France (1931).

Nommé chevalier de la Légion d'honneur dès 1919, Bertrand Nogaro fut promu officier en 1935.




Né le 5 avril 1880 à La Chapelle-La-Reine (Seine-et-Marne)
Décédé le 7 avril 1950 à Créteil (Seine)

Député des Hautes-Pyrénées de 1924 à 1934
Ministre de l'instruction publique et des beaux-arts du 23 juin au 19 juillet 1926

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, Tome VII, p. 2569, 2570)

S'étant définitivement retiré de la vie politique, Bertrand Nogaro reprend ses fonctions universitaires et devient titulaire d'une chaire d'économie politique en 1948.

Le 14 mars 1949, sa double carrière scientifique et politique est récompensée par son élection, au premier tour de scrutin, à l'Académie des sciences morales et politiques.

Il meurt à Créteil, le 7 avril 1950, à l'âge de 70 ans.