Alfred Oberkirch

1876 - 1947

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1876 à Sélestat ( - District de Basse Alsace Empire allemand)
  • Décédé le 5 janvier 1947 à Sélestat (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Bas-Rhin
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Bas-Rhin
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Bas-Rhin
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Bas-Rhin
Groupe
Fédération républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Bas-Rhin
Groupe
Fédération républicaine de France
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Bas-Rhin
Groupe
Mouvement républicain populaire

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1947

Biographies

Né le 1er janvier 1876 à Sélestat (District de Basse Alsace - Empire allemand).

Député du Bas-Rhin de 1919 à 1942. Sous-secrétaire d'Etat au Travail, à l'Hygiène, à l'Assistance et à la Prévoyance sociales du 4 juin 1928 au 21 février 1930. Sous-secrétaire d'Etat à la Guerre de 1928 à 1929.

Sous-secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Industrie du 2 mars au 4 décembre 1930.

Alsacien de vieille souche, Alfred Oberkirch fait ses études de médecine aux universités de Strasbourg, de Berlin, de Dresde et de Paris. Il s'établit d'abord à Roufach, puis à Wasselonne dont il devient le maire.

Dès 1919, il est élu dans le canton de Wasselonne conseiller général et assumera plus tard la présidence de l'assemblée départementale du Bas-Rhin. Dans ce même département, et cette même année, il se présente avec succès aux élections législatives sur la liste du bloc national, obtenant 70.428 voix sur 131.992 suffrages exprimés. Il sera réélu en 1924 par 65.640 voix sur 147.963 suffrages.

A la Chambre, il s'inscrit au groupe de l'entente républicaine démocratique. Profondément attaché à l'Alsace, il consacre son activité à la défense des intérêts des départements recouvrés, en matière agricole, sociale, commerciale, familiale et d'hygiène sociale. En qualité de membre de la commission d'Alsace-Lorraine, il rapporte plusieurs projets de loi rendant applicables dans ces départements des dispositions législatives de la République.

Le débat auquel donne lieu le 30 novembre 1920 la question du rétablissement de l'ambassade de France auprès du Saint-Siège est pour lui l'occasion d'exprimer des sentiments d'un ardent patriotisme, évoquant ce qu'il appelle « ses années d'exil».

Attentif aux manifestations de la renaissance du nationalisme allemand, il intervient le 30 novembre 1923 dans la discussion d'interpellations sur la politique extérieure pour souligner le danger d'un retour, en Allemagne, à une organisation militariste. Il prend part au débat sur la politique des réparations et à la discussion du projet de loi portant ouverture de crédits pour l'occupation de la Ruhr.

Au cours de toutes les élections générales qui se déroulent au scrutin d'arrondissement de 1928 à 1936, Alfred Oberkirch sera réélu dans la circonscription de Sélestat, dès le premier tour de scrutin : en 1928, par 8.687 voix sur 16.108 votants, contre 5.454 voix à son concurrent le plus proche ; en 1932, par 7.564 voix contre 5.109 à Hauss sur 15.256 votants et au second tour, en 1936, par 6.611 voix sur 12.201 votants.

Quant Raymond Poincaré forme son 5e ministère, il fait appel à son concours. Nommé sous-secrétaire d'Etat au Travail, à l'Hygiène, à l'Assistance et à la Prévoyance sociales, il est, à ce poste, le collaborateur direct de Louis Loucheur. Il conserve son portefeuille dans les ministères successifs d'Aristide Briand - 29 juillet 1929 - et d'André Tardieu - 3 novembre 1929. Camille Chautemps le remplace par Roustan dans le cabinet qu'il forme le 21 février 1930 ; mais André Tardieu le désigne comme adjoint de Pierre-Etienne Flandin en lui attribuant le sous-secrétariat d'Etat au Commerce et à l'Industrie dans son 2e cabinet formé le 2 mars 1930.

Sur le plan parlementaire, l'activité ministérielle d'Alfred Oberkirch se manifeste essentiellement par des interventions dans le domaine du budget des exercices 1929 et 1930, autant dans la discussion générale que sur divers chapitres relevant de sa compétence, notamment : les retraites ouvrières et paysannes, les caisses minières d'Alsace et de Lorraine, la mortalité infantile.

Le 4 novembre 1920, la démission du cabinet Tardieu met fin à la courte carrière ministérielle d'Alfred Oberkirch.

Député, il prend part à tous les débats de politique générale. Profondément français, il désapprouve les menées .autonomistes en Alsace et dénonce les erreurs qui furent à leur origine. Il se prononce cependant pour le maintien du statut particulier des départements recouvrés. Il ne cesse de dénoncer le péril hitlérien. Angoissé par la remilitarisation de la rive gauche du Rhin, il préconise la levée des sanctions économiques appliquées à l'Italie après l'affaire éthiopienne, l'aide de ce pays lui paraissant nécessaire pour préserver l'indépendance de l'Autriche alors menacée de l'Anschluss qui ne put être évitée.

En de fréquentes interventions, il traite de l'économie de l'Alsace - tant industrielle qu'agricole - réclamant protection pour la culture du houblon menacée de disparaître, et de l'orge. Il prend part à la discussion du projet de loi relatif à l'assainissement des marchés du lait et du blé ; à ceux qui touchent les relations commerciales franco sarroises qui visent des questions des tarifs douaniers.

Il ne néglige cependant aucun des aspects sociaux propres aux départements alsaciens et, la guerre venue, se préoccupe du sort de ses compatriotes évacués.

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.




Né le 1er janvier 1876 à Sélestat (District de Basse Alsace - Empire allemand)
Décédé le 5 janvier 1947 à Sélestat (Bas-Rhin)

Député du Bas-Rhin de 1919 à 1942
Sous-secrétaire d'Etat au travail, à l'hygiène, à l'assistance et à la prévoyance sociale du 4 juin 1928 au 21 février 1930
Sous-secrétaire d'Etat au commerce et à l'industrie du 2 mars au 4 décembre 1930
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Bas-Rhin)
Conseiller de la République du Bas-Rhin de 1946 à 1947

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII p. 2577)

Le 10 juillet 1940, Alfred Oberkirch vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

Pendant l'occupation, Alfred Oberkirch « participa à l'activité d'un service de renseignement pour la Résistance et assura la protection de nombreux israélites » comme l'explique M. Gasser, président d'âge du Conseil de la République, lors de l'hommage funèbre qu'il lui rend le 14 janvier 1947. Proposé pour siéger à l'Assemblée consultative provisoire par la Fédération républicaine, sa candidature est néanmoins invalidée en raison de son vote positif du 10 juillet 1940, provoquant sa démission de l'ACP le 13 novembre 1944.

Elu à la première Assemblée nationale constituante dans le Bas-Rhin dès le premier tour, Alfred Oberkirch ne sollicite pas le renouvellement de son mandat aux élections à la deuxième Assemblée nationale constituante en mai 1946. Il se présente en revanche au Conseil de la République le 8 décembre 1946 dans le même département en tête de la liste MRP.

Il n'aura pas le temps de siéger au Conseil de la République puisqu'il décède brutalement le 5 janvier 1947 à Sélestat.

Il était l'auteur du Problème politique allemand publié à la sortie de la guerre.