Raoul, Henri, Marie Becquet

1887 - 1977

Informations générales
  • Né le 4 décembre 1887 à Biville-sur-mer (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 10 juillet 1977 à Tocqueville-sur-eu (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 novembre 1948 au 4 juillet 1951
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Seine-Maritime
Groupe
Républicains indépendants

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 4 décembre 1887 à Biville-sur-Mer (Seine-inférieure)

Décédé le 10 juillet 1977 à Tocqueville-sur-Eu (Seine-maritime)

Député de la Seine-inférieure de 1948 à 1955

Raoul Becquet est né dans une famille de cultivateurs normands. Il fait ses études primaires à Biville-sur-Mer et entre à la pension Saint-Gervais de Rouen pour préparer le brevet élémentaire. Il est engagé volontaire en 1917. En 1919, il est élu maire de la commune, Biville-sur-Mer, et le demeurera tout au long des IIIe et IVe Républiques. Propriétaire foncier, il consacre son activité aux problèmes agricoles. Il est membre de la Chambre d'agriculture de la Seine-inférieure et deviendra, en 1945, président de l'Union syndicale agricole de ce département. Il préside, en outre, l'association des anciens combattants de son canton.

En juin 1946, Raoul Becquet est candidat aux élections à la seconde Assemblée nationale Constituante dans la 2e circonscription de la Seine-inférieure. Il figure en troisième position sur une liste républicaine indépendante, conduite par Pierre Courant et René Coty. Sur 183 832 suffrages exprimés, cette liste regroupe 45 802 voix et emporte deux sièges sur les six qui étaient à pourvoir. En novembre de la même année, pour les élections législatives, la liste des républicains indépendants a deux élus (les deux députés sortants) et, avec 45 437 voix sur 177 015 suffrages exprimés, arrive en deuxième position derrière la liste communiste qui totalise 58 816 voix. Mais, le 19 novembre 1948, René Coty est élu conseiller de la République et Raoul Becquet devient député en remplacement. Sa nomination est validée le 17 décembre.

Le nouveau député de la Seine-inférieure est nommé membre de plusieurs commissions : des pensions, du ravitaillement, des affaires économiques, du travail et de la sécurité sociale, de l'agriculture enfin. Ses connaissances pratiques l'ont amené à travailler essentiellement dans les commissions. Il est appelé, en outre, à figurer sur la liste des jurés de la Haute Cour de justice. Parallèlement, il occupe des fonctions nombreuses dans les activités agricoles. En 1951, il est vice-président de la Chambre d'agriculture de son département ; il préside la société d'agriculture de Dieppe ; il est membre du conseil d'administration de la caisse mutuelle des assurances agricoles et président de la coopérative laitière de Douvrend, de la coopérative agricole céréalière d'Envermeu, administrateur de la caisse du Crédit agricole de Haute-Normandie, administrateur, enfin, des associations nationales des oléagineux et des textiles. Chevalier de la Légion d'honneur et Officier du Mérite agricole, Raoul Becquet a ainsi le parfait profil d'un notable rural.

Pour les élections législatives du 17 juin 1951, qui connaissent un scrutin majoritaire à un tour avec apparentements, la liste d'Union républicaine et démocratique des indépendants, qui est conduite par Pierre Courant, devenu maire du Havre, Raoul Becquet et André Bettencourt, directeur de journal, s'apparente avec une liste S.F.I.O., une liste M.R.P., une liste Radicale socialiste et U.D.S.R. Sur 238 591 électeurs inscrits dans cette deuxième circonscription, et 181 862 votants, la liste communiste, avec 29,8 % des voix, et le RPF, avec 15,2 % des voix, n'ont aucun élu, les listes apparentées regroupent 53,3 % des voix et emportent tous les sièges ; l'Union républicaine, avec 25 %, a quatre élus. Dans la profession de foi de cette dernière, ses candidats étaient présentés comme « des administrateurs plutôt que des hommes politiques » : « nous avons reçu, pouvait-on lire, l'accord de trois listes, dont nous sommes séparés en de nombreux points. Pourquoi faut-il que celle dont nous espérions qu'elle prendrait l'initiative de l'union contre le communisme n'ait jamais répondu à notre appel ? (...) cet apparentement, nous l'avons consenti en conservant pour le présent et pour l'avenir toute notre indépendance et toutes nos convictions. »

Raoul Becquet est nommé, à nouveau, membre de la Commission de l'agriculture, puis de la Commission de la marine marchande et des pêches et de celle des boissons. Le 28 août 1951, il est désigné pour représenter l'Assemblée nationale au sein du Comité de contrôle du fonds d'encouragement de la production textile. Ses interventions portent sur les problèmes de l'industrie textile et les questions agricoles. Dans ses votes, il suit le plus souvent son groupe parlementaire : le 23 juillet 1954, il s'abstient dans le vote qui ratifie les accords de Genève, le 30 août, il se prononce contre la question préalable présentée par le général Aumeran pour rejeter la C.E.D. ; le 4 février 1955, il vote contre le gouvernement de Pierre Mendès-France.

Aux élections du 2 juin 1956, Raoul Becquet figure sur la liste « des indépendants de Seine-Maritime », mais, cette fois, en troisième position, derrière Pierre Courant et André Bettencourt, qui, tous deux, ont été ministres. Malgré la mise en œuvre d'un apparentement entre les Indépendants et paysans et une liste M.R.P., les Républicains Sociaux et le Rassemblement des gauches républicaines, sur 217 707 suffrages exprimés, les listes apparentées n'obtiennent que 38,7 % des voix et, avec 44 638 voix, soit 20,5 %, les Indépendants et Paysans n'ont que deux élus : Raoul Becquet n'est donc pas réélu. Désormais, il se consacre à ses activités départementales agricoles et municipales.