Auguste Ollivier
1828 - 1916
Député en 1879 et de 1881 à 1888, né à Guingamp (Côtes-du-Nord) le 17 novembre 1828, conseiller général des Côtes-du-Nord, il fut élu, comme candidat monarchiste et catholique, le 14 septembre 1879, député de la 1re circonscription de Guingamp en remplacement de M. Huon, décédé, par 6,409 voix (11,782 votants, 16,306 inscrits), contre 5,330 à M. Yves Le Huéron. Il prit place à droite.
Son élection ayant été invalidée, il se représenta, le 21 août 1881, dans le même arrondissement, et fut renvoyé à la Chambre par 6,135 voix (11,193 votants, 16,482 inscrits), contre 4,974 à M. Le Huérou ; il vota avec la minorité monarchiste contre les divers ministères qui se succédèrent au pouvoir, contre les crédits du Tonkin, etc.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice des Côtes-du-Nord, il fut élu député du département, le 2e sur 9, par 71,153 voix (113,479 votants, 163,318 inscrits). Il reprit sa place à droite, dans les rangs de la minorité antirépublicaine, se prononça contre la politique scolaire et coloniale du gouvernement, et donna sa démission le 25 octobre 1888.
Lors de l'élection sénatoriale nécessitée dans son département par l'attribution du siège d'inamovible vacant par le décès de M. Duclerc, il se présenta, le 13 janvier 1889, et fut élu par 845 voix sur 1,265 votants contre 369 à M. Besnier, M. Ollivier a pris place à droite dans la Chambre haute et s'est prononcé :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.
Né le 17 novembre 1828 à Guingamp (Côtes-du-Nord), mort le 26 mars 1916 à Paris (17e).
Député des Côtes-du-Nord de 1879 à 1888.
Sénateur des Côtes-du-Nord de 1888 à 1912.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 515).
C'est grâce à Ollivier que les dentistes sont des « chirurgiens-dentistes ». C'est en effet par un amendement dont il est l'auteur (18 mars 1892) qu'est inscrite dans la loi cette disposition qui permet aux maréchaux de village de continuer à exercer comme « dentistes » (à condition de ne pas anesthésier) sans craindre des poursuites pour usurpation de titre.
Réélu le 7 janvier 1894 en tête des sénateurs du département avec 728 voix sur 1.257 inscrits, il est secrétaire du Sénat de 1894 à 1897.
Il sera réélu de même le 4 janvier 1903, avec 862 voix sur 1.256 inscrits.
Siégeant à droite, il intervient principalement sur trois sujets : les chemins de fer de l'Ouest, la défense religieuse, la remonte. Il recommande à l'administration, en faveur des juments bretonnes, de substituer aux carrossiers normands, des étalons Norfolk, pour maintenir et améliorer la race des postiers bretons. Il se retire à la fin de son troisième mandat en 1912.
Il ne lui restait que quatre ans à vivre. Il meurt en effet le 26 mars 1916, à l'âge de 87 ans.