Joseph Ory

1852 - 1921

Informations générales
  • Né le 12 septembre 1852 à Feurs (Loire - France)
  • Décédé le 4 février 1921 à Feurs (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1903 au 31 mai 1906
Département
Loire
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Loire
Groupe
Progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 12 septembre 1852 à Feurs (Loire), mort le 4 février 1921 à Feurs.

Député de la Loire de 1903 à 1910.

Arrière-petit-fils, petit-fils et fils de médecins-vétérinaires réputés dans la région, il fit lui aussi ses études à l'école vétérinaire de Lyon d'où il sortit en 1875. En 1893, il commença sa carrière politique en entrant au conseil municipal de Feurs. Dix-huit mois plus tard, il était choisi comme premier adjoint et il devint maire en 1889.

Pour développer l'importance des transactions commerciales de son chef-lieu de canton, il y créa des marchés hebdomadaires pour les veaux et mensuels pour les porcs. Fondateur de plusieurs syndicats agricoles, il fut propriétaire d'un haras établi dès 1850, lequel obtint plus de cinquante prix dans les concours régionaux, trois seconds prix et une mention honorable à l'exposition universelle de 1889, le premier et le troisième prix à l'exposition internationale de Paris en 1909.

Le 21 juin 1903, il fut élu député de la 2e circonscription de Montbrison à une élection partielle destinée à pourvoir au remplacement de Dorian, décédé. Il emporta le siège au second tour de scrutin, par 9.703 voix sur 17.602 votants contre 7.770 à Lépine. Ses électeurs lui restèrent fidèles et il conserva son siège aux élections du 6 mai 1906, par 9.529 voix contre 8.344 à Drivet.

Il s'inscrivit à la Chambre au groupe de l'union républicaine. Dans sa profession de foi, il accordait la plus grande importance aux problèmes agricoles. Devenu membre de la commission de l'agriculture, il déploya une activité parlementaire considérable par le dépôt de nombreuses propositions de loi, notamment : sur l'ouverture au ministre de l'Intérieur d'un crédit spécial pour venir en aide aux agriculteurs de sa circonscription victimes des orages en 1903 ; sur la représentation officielle de l'agriculture ; sur l'organisation du Conseil supérieur de l'agriculture ; sur la vente des juments réformées de l'Etat, sur l'organisation d'un service sanitaire national des épizooties.

Il déposa également plusieurs projets de résolution tendant notamment à la création, au ministère de la Guerre, d'un bureau réservé aux services techniques vétérinaires, au développement de l'élevage du cheval, concernant le personnel des écoles vétérinaires, les sous-agents des haras et la suppression de l'école des palefreniers.

Il prit la parole au cours de la discussion du budget de l'exercice 1904 sur la réduction du service militaire à deux ans. C'était là une question qui ne laissait pas de l'intéresser: il fut en effet, en 1908, l'auteur d'un amendement relatif aux congés de moisson. Il prit également part, au cours de la discussion du budget de l'exercice 1905, à la discussion des propositions de loi sur les caisses de retraites ouvrières.

Mais c'est dans le domaine des problèmes du monde rural qu'il donna toute la mesure de son talent et de ses convictions. Tant sur des problèmes propres à sa circonscription qu'en ce qui concernait une réforme des structures, il intervint durant toute sa vie parlementaire : l'organisation des sociétés coopératives agricoles et l'organisation du service sanitaire vétérinaire étaient un de ses soucis primordiaux.

En dépit de son ardeur et de l'efficacité de ses interventions, dont sa circonscription fut souvent la bénéficiaire, il subit un échec aux élections générales du 8 mai 1910, n'obtenant que 9.023 voix contre 9.324 à Drivet, qui lui succéda.

Il put dès lors se consacrer à la publication de nombreux travaux, parmi lesquels il convient de souligner : La production chevaline en France et les concours hippiques ; Des injections intraveineuses et hypodermiques en thérapeutique vétérinaire ; Pour servir à l'histoire de la fièvre aphteuse dans la Loire ; Histoire du cheval dans le Forez ; Du Vernay, enfant de Feurs, le plus grand anatomiste du XVIIIe siècle ; Plusieurs de ses ouvrages ont été couronnés par diverses sociétés savantes. Membre de diverses associations scientifiques, il était officier du Mérite agricole.

Il mourut le 4 février 1921 à Feurs. à l'âge de 68 ans.