Jean Ossola

1881 - 1932

Informations générales
  • Né le 24 avril 1881 à Grasse (Alpes-Maritimes - France)
  • Décédé le 30 avril 1932 à Saint-vallier-de-thiey (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 30 avril 1932
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 24 janvier 1881 à Grasse (Alpes-Maritimes), mort le 30 avril 1932 à Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes-Maritimes).

Député des Alpes-Maritimes de 1914 à 1932.

Sous-secrétaire d'Etat à la Guerre du 17 avril 1925 au 15 juin 1926.

Fils de César Ossola, qui avait été député des Alpes-Maritimes de 1906 à 1910, Jean Ossola connut dans son enfance une atmosphère républicaine.

Ses études le menèrent au doctorat en droit, et il commença sa carrière politique en 1910 comme conseiller général du canton de Grasse, mandat qu'il conserva jusqu'en 1922.

Aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, il se présenta contre le député sortant, Jules Fayssat qui, arrivé en tête au premier tour, ne se maintint pas au second. Il fut élu par 5.243 voix contre 82 à Bersio et 11 à Lorenzi, sur 7.037 votants.

Elu maire de Grasse la même année, il conserva cette charge jusqu'en 1922.

Inscrit au groupe radical-socialiste, il fut successivement membre des commissions des programmes électoraux, de la réforme judiciaire et de la législation civile et criminelle, du travail, des marchés, de l'armée, de l'enseignement et de la commission chargée d'examiner les pièces concernant la condamnation prononcée contre Malvy, député du Lot.

Il déposa diverses propositions de loi et de résolution concernant les permissions agricoles, la libération des maires et adjoints, les conditions de la démobilisation, la prorogation des baux ruraux.

Cette activité sur le plan parlementaire ne l'avait pas empêché de prendre part aux combats de la guerre de 1914-1918 au cours desquels il fut blessé à plusieurs reprises et qui lui valurent la Croix de guerre.

Aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, qui eurent lieu au scrutin de liste et d'où sortit la Chambre «bleu horizon», il figurait en deuxième position sur la liste d'union républicaine démocratique. Il fut réélu avec la majorité des suffrages exprimés. Membre des commissions de l'Algérie, des colonies et des protectorats ; de l'armée ; de l'administration générale, départementale et communale, son activité ne se ralentit pas.

Il fut l'auteur de propositions de loi concernant l'administration communale et la création d'une indemnité de résidence au profit du cadre régulier des employés départementaux et communaux ; la classification des tribunaux d'arrondissement ; la date de prise de rang de certains militaires décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire.

Il s'inquiéta de la politique du gouvernement en matière de réorganisation de l'armée et des intentions de celui-ci à l'égard des pensions civiles et militaires.

Enfin, il intervint dans la discussion des budgets des exercices 1920 et 1922 au titre de la loi de Finances, de la Justice et de la Guerre.

Aux élections générales des 11 et 25 mai 1924, il figurait en tête de la liste d'action républicaine. Il fut seul élu, au quotient électoral, obtenant personnellement 24.867 voix sur 58.447 votants. Membre des commissions de l'armée et des affaires étrangères il déploya de nouveau une grande activité.

Il déposa une proposition de loi tendant à réformer le régime des pensions civiles et militaires, et comme président de la commission de l'armée, prit part à la discussion d'une proposition de résolution tendant à accorder une médaille commémorative aux soldats français ayant combattu aux Dardanelles et en Orient.

En constituant son 2e cabinet, le 17 avril 1925, Paul Painlevé lui confia le sous-secrétariat d'Etat à la Guerre qu'il lui demanda de conserver dans son 3e cabinet, le 29 octobre 1925. Dans les 8e et 9e cabinets Briand qui suivirent, les 28 novembre 1925 et 9 mars 1926, Jean Ossola conserva son poste, jusqu'au 15 juin suivant.

Aux élections générales du 22 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin uninominal, il fut réélu, au premier tour de scrutin, par 4.882 voix contre 3.163 à René Fayssat, sur 9.805 votants. Membre des commissions de l'armée, de la marine militaire, de l'aéronautique civile, commerciale, militaire et coloniale, il déposa une proposition de loi relative aux conditions d'attribution d'une pension aux naturalisés français titulaires d'une invalidité de guerre.

Il présenta un rapport sur le projet de loi portant organisation du ministère de l'Air, et demanda à interpeller sur les conséquences de la constitution du cabinet à l'égard de l'organisation de ce ministère.

Il intervint dans la discussion des budgets des exercices 1929, 1931, 1932 au titre de la Guerre.

Le 30 avril 1932, à la veille des élections générales, il fut victime d'un accident d'automobile sur la route de Thorenc à Saint-Vallier ; sa voiture ayant sauté dans un ravin profond de cent cinquante mètres, il fut tué sur le coup.