Henri Oudin
1857 - 1923
- Informations générales
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- Né le 6 septembre 1857 à Boissy-le-sec (Eure-et-Loir - France)
- Décédé le 2 juillet 1923 à Paris (Seine - France)
1857 - 1923
Né le 6 septembre 1857 à Boissy-le-Sec (Eure), mort le 2 juillet 1923 à Paris (15e).
Député de l'Eure de 1919 à 1923.
Notaire honoraire, président du syndicat agricole et de la caisse de crédit, maire de Verneuil-sur-Avre, conseiller général, Henri Oudin se présenta aux élections législatives du 16 novembre 1919, dans le département de l'Eure. Elu cinquième de la liste du comité républicain d'entente nationale, sur six, par 31.161 voix sur 89.551 inscrits et 63.807 votants, il fut membre de la commission de législation civile et criminelle.
Il déposa de très nombreuses propositions de loi, parmi lesquelles il convient de signaler celles tendant à modifier la loi des 28 mars et 30 octobre 1886 sur la fréquentation scolaire ; les articles 9 et 10 de la loi du 8 décembre 1880 relative à l'élection des membres des tribunaux de commerce ; l'article 30 de la loi des 19 et 22 juillet 1791 relative à la taxation des denrées ; les dispositions de l'article 1342 du code civil sur la preuve testimoniale.
Cependant, c'est dans les rapports qu'il présenta devant la Chambre que prévalurent ses qualités de juriste éminent. Pour s'en tenir aux seuls rapports qui aboutirent à une adoption par la Chambre ou par le Sénat des textes qu'il défendit, notons : le rapport sur le projet de loi ayant pour objet de suppléer par des actes de notoriété à l'impossibilité de se procurer des actes d'état civil dont les originaux ont été détruits ou ont disparu par suite de fait de guerre ; le rapport relatif aux actes de décès des militaires et civils «morts pour la France » ; le rapport sur la proposition de loi relative aux actes de consentement à mariage ; le rapport sur la proposition de loi ayant pour objet de supprimer dans les actes de naissance des enfants naturels la mention relative au père ou à la mère lorsque ceux-ci sont inconnus ou non dénommés ; le rapport sur la proposition de loi tendant à proroger dans un certain nombre de cas le délai de viduité imposé à la mère par l'article 228 et 296 du code civil ; droits de l'enfant légitimé par mariage subséquent de ses père et mère.
Quant à ses interventions à la tribune de la Chambre, on peut les polariser autour de deux thèmes : le relèvement économique du pays et la protection sociale grâce à l'extension des mesures d'hygiène et de prévoyance sociale et à l'institution de l'assistance médicale gratuite.
Une mort prématurée, le 2 juillet 1923, priva la Chambre de l'un des plus brillants défenseurs de la réforme du code civil.
Il s'éteignit à Paris, à l'âge de 65 ans.