Joseph Paganon

1880 - 1937

Informations générales
  • Né le 19 mars 1880 à Vourey (Isère - France)
  • Décédé le 2 novembre 1937 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Isère
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Isère
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Isère
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1935 au 1er janvier 1937

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 mars 1880 à Vourey (Isère), mort le 2 novembre 1937 à Paris.

Député de l'Isère de 1924 à 1935.
Sénateur de l'Isère de 1935 à 1937.
Sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du 3 juin au 14 décembre 1932.
Ministre des Travaux publics du 31 janvier 1933 au 9 février 1934 et du 1er juin au 4 juin 1935.
Ministre de l'Intérieur du 7 juin 1935 au 22 janvier 1936.

De souche dauphinoise, fils d'instituteur, Joseph Paganon fut boursier au lycée de Grenoble puis à la Faculté des sciences de Lyon. Il acheva à Paris des études de chimie consacrées par une thèse de doctorat sur la «soie artificielle ». Une bourse de voyage lui permit de se documenter sur l'organisation économique de l'Allemagne, modèle mondial, alors, de l'industrie chimique.

Le jeune ingénieur chimiste trouva à s'employer dans la presse technique. C'est à ce moment que Jules Pams, ministre de l'Agriculture, se l'attacha comme chef de cabinet : circonstance qui décida de sa carrière. Il continuera de remplir des rôles officiels : chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, expert dans les conférences de Genève et de Lausanne.

Aux élections municipales qui suivent la guerre, il devient maire de la commune de Laval, dans le département de l'Isère. Par contre, les élections législatives du 16 novembre 1919 auxquelles il participe sur une liste de gauche ne lui sont pas favorables ; il revient alors à l'industrie.

C'est en 1924 qu'il entre au Parlement, comme député de l'Isère, élu le 11 mai sur la liste du cartel des gauches, au cinquième rang sur 7 sièges, avec 67.347 voix sur 126.827 votants.

A la Chambre, il s'inscrit au groupe radical et radical-socialiste. En 1925, il devient conseiller général de l'Isère et directeur de la Dépêche Dauphinoise.

Il est réélu député le 22 avril 1928 dans la 1re circonscription de Grenoble, par 8.090 voix sur 19.379 suffrages, son concurrent, Pierre Chevalier, n'en recueillant que 4.175 ; et le 1er mai 1932, par 10.595 voix sur 19.203 inscrits, contre 2.330 à Mazenod.

Aussitôt après, le 3 juin 1932, il entre comme sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères dans le 3e cabinet Herriot, jusqu'au 14 décembre de la même année. C'est pour retrouver un poste gouvernemental dès le 31 janvier 1933 dans le 1er cabinet Daladier, où il est ministre des Travaux publics. C'est aux Travaux publics, en effet, que va se dérouler pendant plus d'un an l'essentiel de sa carrière gouvernementale, presque sans discontinuer : dans le 1er cabinet Daladier du 31 janvier au 24 octobre 1933, dans le 1er cabinet Sarraut, du 26 octobre au 23 novembre 1933, dans le 2e cabinet Chautemps du 26 novembre 1933 au 27 janvier 1934, dans le 2e cabinet Daladier, du 30 janvier au 7 février 1934, enfin dans le cabinet Bouisson du 1er au 4 juin 1935.

Toutefois, ses fonctions les plus délicates sont celles qu'il assume ensuite - et pour la dernière fois - dans le 4e cabinet Laval où il est ministre de l'Intérieur du 7 juin 1935 au 22 janvier 1936.

Cependant, il avait changé d'Assemblée : le 17 novembre 1935, en effet, il était élu sénateur de l'Isère par 981 voix sur 1.266 inscrits, contre 247 à Joseph Servoz-Gavin, au siège rendu vacant par le décès de Jules Vallier. Sa santé était déjà atteinte. Les séjours qu'il fit à son chalet de l'Alpe d'Huez ne suffirent pas à rétablir sa santé. Il venait d'être réélu au Conseil général et de participer à la session quand, de retour à Paris le 2 novembre 1937, il y mourut, âgé de 57 ans.