André Paisant
1868 - 1926
Né le 11 août 1868 à Senlis (Oise), mort le 7 avril 1926 à Montmorency (Seine-et-Oise).
Député de l'Oise de 1914 à 1926. Sous-secrétaire d'Etat aux Finances du 16 janvier 1921 au 15 janvier 1922.
Ses études de droit terminées, il s'inscrivit au barreau et devint avocat à la Cour d'appel de Paris.
Il se présenta pour la première fois aux élections législatives en 1914, dans la 1re circonscription de Senlis, et battit dès le premier tour, le 26 avril, le docteur Chopinet, député sortant, par 6.060 voix contre 5.146. C'était là un succès personnel qui tenait à sa séduction et à son talent plus qu'à la politique : le docteur Chopinet siégeait sur les bancs de la gauche radicale ; il prit place sur ceux de l'union républicaine, radicale et socialiste.
A la Chambre, il fit preuve d'une extrême activité : le seul énoncé de ses interventions n'occupe pas moins de dix colonnes dans la table nominative des annales de cette législature. Il est impossible de donner ici même un résumé de cette action aussi variée que multiple. Disons seulement qu'elle fut naturellement axée vers la solution des innombrables problèmes nés de la guerre.
Aux élections du 16 novembre 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste avec représentation proportionnelle, il se présenta en troisième position sur la liste d'union républicaine radicale et radicale-socialiste, qui comprenait cinq députés sortants sur six noms. Il en fut le seul élu avec près de 2.000 voix de plus que ses colistiers, soit 26.312 pour 77.137 suffrages exprimés.
Il déposa alors une proposition de résolution invitant le gouvernement à étudier les moyens de transporter au Panthéon, le 11 novembre 1920, le corps d'un «poilu» anonyme mort au champ d'honneur. Sa proposition fut retenue mais on décida de mettre la tombe du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe. André Paisant y apporte son « adhésion joyeuse », après avoir rappelé que s'il avait pensé au Panthéon, c'est qu'il lui avait semblé que le soldat inconnu était le « symbole le plus pur de cette République née dans la défaite et le désarroi et qu'il incarne dans la victoire, comme Gambetta l'incarnait si magnifiquement dans le péril » (compte rendu de la séance du 8 novembre 1920).
Le 17 janvier 1921, il entre dans le cabinet Briand comme sous-secrétaire d'Etat au ministère des Finances (liquidation des stocks), poste qu'il occupera jusqu'en janvier 1922.
Aux élections du 11 mai 1924, il est élu en tête de la liste du cartel des gauches. Il obtient 41.870 voix sur 92.751 suffrages exprimés, se plaçant au premier rang des six élus du département. Il s'inscrit au groupe républicain socialiste et socialiste français. Il est vice-président de la commission du commerce et de la commission de législation civile et criminelle, membre de la commission des marchés et spéculations.
L'état de sa santé l'oblige à réduire son activité. Il meurt le 7 avril 1926, il a 57 ans.