Albert Papelier

1845 - 1918

Informations générales
  • Né le 5 décembre 1845 à Nancy (Meurthe - France)
  • Décédé le 10 octobre 1918 à Saint-mandé (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 décembre 1845 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), mort vers le 10 octobre 1918.

Député de Meurthe-et-Moselle de 1889 à 1902.

Issu d'une famille de négociants d'origine rurale, Albert Papelier se tourna tout d'abord vers la carrière des armes. Admis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, il fut contraint d'y renoncer à la suite d'une grave maladie. Il terminait ses études de droit lorsque éclata la guerre de 1870 à laquelle il participa comme engagé volontaire. Après la guerre, il revint à Nancy où il s'occupa de l'importante maison de grains familiale. Il fonda les docks nancéens dont il fut nommé administrateur et publia un certain nombre de travaux agricoles et économiques. Administrateur du mont-de-piété et de la caisse d'épargne de Nancy, il fut élu conseiller municipal en 1880.

Protectionniste, républicain, partisan d'une politique d'union avant tout, il estime qu'il «faut oublier les querelles politiques et religieuses pour maintenir entre les divers groupes du grand parti républicain l'entente et la cohésion, afin d'aborder l'étude des questions d'affaires, des questions ouvrières et des améliorations sociales ». C'est ainsi qu'il se présente aux élections législatives de 1889, dans la 2e circonscription de Nancy, comme républicain progressiste et protectionniste. Il est élu au second tour par 6.749 voix contre 4.135 à Paul Adam, boulangiste. Au premier tour il était arrivé en tête avec 5.792 voix contre 3.037 à Adam et 2.817 à Welche, conservateur.

A la Chambre, il ne s'inscrivit à aucun groupe politique et siégea à gauche. Il s'intéressa surtout aux questions ouvrières (caisses de retraite et sociétés de secours mutuel), aux transports, à la marine marchande - sur laquelle il a fait un discours remarqué - aux tarifs de chemins de fer, aux douanes, etc... Il fit partie des commissions du travail, des chemins de fer, de la navigation intérieure etc..

Sa situation était si forte dans sa circonscription que personne ne se présenta contre lui aux élections générales de 1893, qui se déroulèrent toujours au scrutin dit « d'arrondissement ». Il fut élu le 20 août par 8.284 voix pour 15.768 inscrits et 9.616 votants.

Il se fit encore remarquer par de nombreuses interventions sur des sujets économiques et sociaux. Parallèlement, il continuait à s'occuper activement de sa région. En 1896, il fonda la Prévoyance nancéenne, première société de ce type en France, dont le but était de soutenir et d'aider les sociétés de secours mutuel du département. Nommé en 1897 président de la Société centrale d'agriculture de Meurthe-et-Moselle, il créa l'assurance mutuelle contre la mortalité du bétail, le crédit agricole, et une société mutuelle de retraite pour les travailleurs agricoles. Il fit en 1896 et 1897 une longue et vigoureuse campagne en faveur de la défense de Nancy, qui aboutit à la création du 20e corps d'armée.

Papelier fut réélu de nouveau au premier tour le 8 mai 1898, par 8.170 voix contre 3.834 au docteur Baraban, conservateur.

Pendant cette législature, il intervint à plusieurs reprises sur le problème de la mévente des blés, tout en continuant son action en faveur de la législation sociale. Il fut membre du comité consultatif des chemins de fer et rapporteur du comité du syndicat agricole de l'Exposition universelle de 1900.

A plusieurs reprises, on avait parlé de lui comme un possible ministre du Commerce et de l'Agriculture. Mais les élections de 1902 lui furent fatales : il n'obtint, pour 17.752 inscrits et 14.029 votants que 5.050 voix contre 8.746 au maire de Richard ménil, le comte Ferri de Ludre, qui fut élu au premier tour. Il voulut se tourner alors vers le Sénat, mais ses adversaires firent passer à sa place le général Langlois. Il mourut un peu oublié dans la région parisienne, en octobre 1918, un mois avant une victoire qu'il appelait de tous ses vœux. Il était âgé de 73 ans.