Pierre Papinaud

1844 - 1900

Informations générales
  • Né le 10 mars 1844 à Cuxac-d'aude (Aude - France)
  • Décédé le 8 juillet 1900 à Suez (Egypte)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 5 août 1883 au 14 octobre 1885
Département
Aude
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 25 février 1888
Département
Aude
Groupe
Union républicaine

Biographies

Député du 1883 à 1888, né à Cuxac-d'Aude (Aude) le 10 mars 1844, il fut d'abord ouvrier tonnelier.

D'opinions républicaines, il se présenta, le 5 août 1883, comme candidat à la députation dans l'arrondissement de Narbonne, en remplacement de M. Malric démissionnaire, et fut élu par 12,046 voix (17,220 votants, 32,066 inscrits), contre 3,700 à M. Lamothe-Théret et 1,254 au docteur David.

Il prit place à la gauche radicale, se rapprocha en quelques circonstances des opportunistes, et, porté, en octobre 1885, sur la liste dite de concentration républicaine de l'Aude, fut élu député, au second tour de scrutin, le 4e sur 5, par 43,813 voix (74,159 votants, 97,053 inscrits).

M. Papinaud, qui avait rempli précédemment plusieurs missions diplomatiques temporaires, sollicita et obtint, au cours de la nouvelle législature, le poste de gouverneur de Nossi-Bé. Il donna, en conséquence, sa démission de député, et fut remplacé, le 8 avril 1888, par M. Ferroul, socialiste.


Né le 10 mars 1844 à Cuxac-d'Aude (Aude), mort le 8 juillet 1900 à Suez (Egypte).

Député de l'Aude de 1883 à 1888. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 542).

Papinaud avait commencé sa vie publique en entrant le 7 août 1870 au conseil municipal de Cuxac-d'Aude. Il devait y siéger jusqu'en janvier 1878, puis de mai 1884 à mai 1888, et diriger les destinées de Cuxac pendant près de sept ans, du 3 septembre 1870 au 23 février 1874, puis du 16 juin 1876 au 30 décembre 1877 ; il avait d'ailleurs été révoqué deux fois : à la suite de la démission de Thiers, le 24 mai 1873, et après le 16 mai. Conseiller général de l'Aude pour le canton de Coursan le 15 octobre 1871 et réélu le 4 novembre 1877, il avait été choisi comme secrétaire de cette assemblée et de la commission départementale. De novembre à décembre 1876, il assura l'intérim de la sous-préfecture de Narbonne, puis le 30 décembre 1877 fut nommé sous-préfet de Prades, assumant en même temps depuis le 3 juin 1882 les fonctions de délégué permanent de la République française en Andorre. Le 8 juillet 1883, il résignait ces fonctions administratives pour se présenter avec succès à la députation le 5 août suivant. Au cours de son second mandat législatif (1885-1889) il fut chargé, du 13 mars au 17 juillet 1886, d'une mission de conciliation en Andorre où deux clans - conservateurs et révolutionnaires - s'affrontaient de façon dangereuse.

Nommé le 26 janvier 1888 gouverneur de Nossi-Bé, chargé d'une mission temporaire, il fut titularisé un mois plus tard, le jour même où il démissionnait de son mandat de député. Le 4 mai suivant, il devenait gouverneur de Mayotte, représentant du protectorat français aux Comores. Cinq ans plus tard, le 25 avril 1893, il était nommé gouverneur des Etablissements français de l'Océanie où il se passionna pour l'œuvre picturale de Gauguin, dont il rapatria plusieurs tableaux et qu'il contribua à faire connaître. Il restait à Tahiti jusqu'au 25 février 1897, où il était mis en disponibilité, sur sa demande, pour raisons de santé. Deux ans après, rappelé à l'activité, le 7 mars 1899 il retournait à Mayotte, chargé de l'administration de l'île et dépendances. Quinze mois plus tard, le 24 juin 1900, il se rembarquait pour la Métropole mais, débarqué à Suez le 7 juillet suivant, il mourait le lendemain à l'hôpital français de la ville ; il avait 56 ans.

Personnage pittoresque haut en couleur - ne l'avait-on pas, sous prétexte qu'il avait commencé par en fabriquer, surnommé Papinaud-Tinette - amateur de bonne chère et de boissons fortes, époux d'une fort jolie femme très remarquée au long de la carrière coloniale de son mari, Papinaud, chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne, était chevalier de la Légion d'honneur depuis juillet 1890 et officier de l'Instruction publique.