Pierre-Paul Pâris

1860 - 1943

Informations générales
  • Né le 19 janvier 1860 à Fays-billot (Haute-Marne - France)
  • Décédé le 13 novembre 1943 à Pont-de-beauvoisin (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Cochinchine française
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 janvier 1860 à Fays-Billot (Haute-Marne). Député de la Cochinchine de 1910 à 1914.

Il naquit à Fays-Billot, petit village près de Langres, le 19 janvier 1860. Son père était huissier. Il fit ses études secondaires à Dôle puis à Besançon, ses études de droit à Dijon puis à Paris où il obtint sa licence en 1880.

Commis-rédacteur aux affaires indigènes de Cochinchine en 1882, il fut adjoint en 1884 au représentant du Protectorat français au Cambodge. Administrateur en 1884, il exerça la fonction de résident général par intérim en 1886, mais il démissionna en 1887 pour se faire inscrire avocat au barreau de Saïgon.

Simultanément, il dirigea une plantation de caoutchouc et s'intéressa à la culture du riz.

Sa valeur personnelle, sa carrière de fonctionnaire et d'avocat lui valurent d'être nommé successivement conseiller colonial (1888), président de la Société des études indochinoises (1893), président de la Société des métis (1898) fondée pour la protection et l'éducation des enfants abandonnés, président du Syndicat des planteurs européens de Cochinchine (1896) et vice-président du Conseil colonial (1898).

Aux élections législatives du 24 avril 1910, il se présenta contre le député sortant, François Deloncle, républicain modéré, qu'il battit par 1.097 voix contre 962 sur 2.131 votants et 3.331 inscrits.

Membre du groupe radical-socialiste, il appartint aux commissions des économies et des pensions civiles.

Il déposa une proposition de loi concernant le régime des retraites des auxiliaires de la justice en Indochine. Il intervint souvent, lors des discussions budgétaires notamment, en faveur des fonctionnaires maritimes et coloniaux mis à la retraite d'office, au sujet du statut des ouvriers européens employés en Indochine, des soldes de congé et indemnités de transport des fonctionnaires coloniaux.

Il interpella en 1911 sur la politique suivie en Indochine et parla sur la ratification de conventions concernant les services maritimes et postaux d'intérêt général et le commerce avec le Japon.

Pâris soutint le projet de loi autorisant le gouvernement général d'Indochine à émettre un emprunt et celui concernant la construction d'une voie ferrée de Mytho à Cantho, en Cochinchine.

Il souhaita sans succès l'adoption d'un régime douanier spécial et une défense accrue des Indochinois contre les immigrants chinois.

Cette activité considérable ne suffit pas à assurer sa réélection en 1914. De nouveau candidat, il dut affronter M. Ernest Outrey, ancien résident supérieur en Indochine, soutenu par l'administration et M. de Montpezat.

Au premier tour, Ernest Outrey recueillit 987 voix sur 2.139 votants et 2.934 inscrits, M. de Montpezat 627 voix et Pierre Pâris seulement 414. Il se retira, laissant Ernest Outrey triompher au second tour.

Commandeur de l'Ordre royal du Cambodge et chevalier de la Légion d'honneur, il publia une étude sur les rapports entre colons et administration en Cochinchine (1896) et collabora aux journaux de Saigon, le Cochinchinois et le Colon.