André Parmentier

1912 - 1978

Informations générales
  • Né le 22 février 1912 à Calais (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 28 août 1978 à Calais (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la IVe République

PARMENTIER (André, Adolphe, Henri)
Né le 22 février 1912 à Calais (Pas-de-Calais)
Décédé le 28 août 1978 à Calais

Député du Pas-de-Calais de 1956 à 1958

Fils d’un contremaître cartonnier, André Parmentier naît à Calais le 22 février 1912. Sa mère, Françoise, Henriette Delcluse était, elle aussi, d’origine ouvrière.
Après avoir passé son brevet supérieur, André Parmentier entre à l’école normale d’instituteur d’Arras. Il accomplit son service militaire en 1931-1932, avant d’être nommé instituteur à Calais. Il épouse Françoise Lebas, sténodactylographe, le 22 février 1936.
Officier de réserve, André Parmentier est mobilisé en septembre 1939. Il fait une guerre courageuse qui lui vaudra la Croix de guerre avec palmes. Il est néanmoins fait prisonnier en juin 1940 et ne sera libéré de son Oflag qu’en mai 1945.
Militant au parti socialiste depuis 1936, André Parmentier est élu au conseil municipal de Calais le 19 octobre 1947. Adjoint dès 1948, il est élu maire en 1952 et le reste jusqu’en 1959, lorsqu’il doit s’incliner devant une liste conduite par Jacques Vendroux, beau-frère du général de Gaulle.
Il se présente dans la 1ère circonscription du Pas-de-Calais aux élections générales législatives du 2 janvier 1956. Il est le troisième sur la liste de la SFIO conduite par Jeannil Dumortier et Henri Henneguelle, député sortant. La liste comporte quatre enseignants sur cinq candidats - "cinq réalisateurs-cinq maires" - et adopte un slogan sans concession : "Silence aux faillis, aux banqueroutiers et à leurs complices". Le ton et la vivacité des attaques contre les adversaires séduisent les électeurs, puisque la liste de la SFIO progresse considérablement, depuis le dernier scrutin législatif ; après avoir obtenu 49 807 voix en 1951 (26 %), elle en recueille 74 194 en 1956 (34,8 %). Elle a trois élus, dont André Parmentier. Les communistes (20,9 % des voix) n’ont qu’un seul siège, celui d’Auguste Defrance, et les Indépendants, avec 15,8 % des voix, n’obtiennent que la réélection du député sortant, Jean Febvay.
L’élection d’André Parmentier est validée le 20 janvier 1956. Il est nommé à la commission de la reconstruction, des dommages de guerre et du logement et à la commission des pêches, pour les deux années de la législature.
Il soutient le gouvernement de Guy Mollet lors de tous les scrutins importants. Il se prononce en faveur des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) et l'Euratom (9 juillet 1957), vote pour le projet de loi-cadre sur l'Algérie (30 septembre 1957, chute du cabinet), ainsi que pour le texte repris par Félix Gaillard (31 janvier 1958). Favorable à la confiance à Pierre Pflimlin (13 mai), il vote pour la déclaration de l'état d'urgence (16 mai), pour la confiance au général de Gaulle et les pleins pouvoirs, ainsi que pour la révision constitutionnelle (1er et 2 juin).
Aux premières élections législatives de la Cinquième République, il jette son dévolu sur une circonscription électorale voisine. Il se présente le 30 novembre 1958 dans la septième du Pas-de-Calais. Au soir du premier tour, avec 6 587 voix sur 45 653 suffrages exprimés, André Parmentier n’arrive qu’en troisième position derrière les candidats gaulliste (19 657 voix) et communiste (6 955 voix). Refusant tout désistement et toute alliance, il n’obtient que 5 559 voix au second tour, alors qu’avec 2 854 voix, Jacques Vendroux est élu. Cet échec met fin à sa carrière politique.
André Parmentier décède à Calais le 28 août 1978. Il était chevalier des Palmes académique depuis 1966.