Raymond Patenôtre

1900 - 1951

Informations générales
  • Né le 31 juillet 1900 à Atlantic-city (Usa)
  • Décédé le 19 juin 1951 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Indépendants de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Indépendants de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Union socialiste et républicaine

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 31 juillet 1900 à Atlantic City (U.S.A.).

Député de Seine-et-Oise de 1928 à 1942.

Sous-Secrétaire d'Etat chargé de l'Economie du 3 juin 1932 au 9 février 1934. Ministre de l'Economie du 10 avril 1938 au 15 septembre 1939.

R. Patenôtre naquit à Atlantic City, aux Etats-Unis, où son père, Jules Panôtre, était ambassadeur de France.

Il s'intéressa très vite à la politique, et dès l'âge de 25 ans il fut élu conseiller général de Seine-et-Oise.

Deux ans plus tard, en 1928, il se présenta aux élections générales, dans la circonscription de Rambouillet. Il fut élu au premier tour, le 22 avril, par 11.334 voix contre 1.779 à Vernin, sur un programme d'union républicaine comportant notamment une politique de rigueur budgétaire et de stabilisation du franc, une ' action économique favorisant par tous les moyens l'expansion agricole, industrielle, commerciale, une action sociale tendant à assurer la collaboration ouvrière et patronale, et sur le plan international, l'organisation de la paix par le développement de la Société des Nations.

A la Chambre, il s'inscrivit au groupe des indépendants de gauche et fut membre de la commission de l'agriculture. Il déposa plusieurs propositions de loi dont une tendant à rétablir le tribunal de Rambouillet et plusieurs propositions de résolution parmi lesquelles une proposition tendant à inviter le gouvernement à étudier d'urgence toutes mesures susceptibles d'atténuer la détresse des petits rentiers porteurs de titres d'Etat (1928).

Il fut réélu aux élections de 1932, le 1er mai, au premier tour, par 10.437 voix contre 4.021 à Pottier et s'inscrivit à nouveau au groupe des indépendants de gauche.

Sa compétence en matière économique lui valut d'être nommé sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, chargé de l'économie nationale, dans le cabinet Herriot, le 3 juin 1932. Il conserva ces fonctions dans cinq gouvernements successifs (cabinet Herriot : 3 juin - 18 décembre 1932 ; Paul-Boncour : 18 décembre 1932 - 31 janvier 1933 ; Daladier : 31 janvier 1933 - 26 octobre 1933 ; Chautemps : 26 novembre 1933 - 30 janvier 1934 ; et de nouveau Daladier : 30 janvier 1934 - 9 février 1934).

Il se présenta à nouveau aux élections de 1936 et fut réélu au second tour, le 3 mai 1936, par 9.558 voix contre 5.654 à M. Vernes, son principal adversaire.

Il s'inscrivit au groupe de l'union socialiste et républicaine et appartint à la commission des affaires étrangères.

Il devint ministre de l'Economie nationale dans le cabinet Daladier, le 10 avril 1938, et demeura à ce poste jusqu'au 15 septembre 1939, date à laquelle ce ministère fut supprimé.

Il ne prit pas part au vote qui conféra, le 10 juillet 1940 à Vichy, les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

Economiste averti, on lui doit plusieurs ouvrages sur les problèmes économiques. et monétaires, entre autres : Voulons-nous sortir de la crise ? (1934) et Vers le bien-être par la réforme de la monnaie et du crédit (1936). Il contrôla pendant plusieurs années le Petit Journal et fut, avant la guerre de 1939, propriétaire d'importants quotidiens régionaux : Le Petit Niçois, Le Petit Var et Lyon Républicain ; il inspira l'hebdomadaire Marianne et eut également des intérêts dans des journaux américains.

Dans ses journaux comme à la tribune de la Chambre, Raymond Patenôtre se fit le défenseur du bimétallisme, de la dévaluation faite à froid, du crédit dirigé et de l'« open market ». Après le réveil de la puissance allemande, il préconisa une politique de réarmement de la France.

Il avait épousé en 1925 Mlle Jacqueline Thome, fille d'André Thome, député de Seine-et-Oise, tombé au champ d'honneur en 1916, et qui devait faire plus tard, elle aussi, une carrière remarquée dans la politique.