Eugène, François, Adrien Pébellier

1866 - 1952

Informations générales
  • Né le 15 janvier 1866 à Le puy (Haute-Loire - France)
  • Décédé le 30 mars 1952 à Le puy (Haute-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 30 mars 1952
Département
Haute-Loire
Groupe
Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants

Biographies

Biographie de la IVe République

PEBELLIER (Eugène, François, Adrien)
Né le 15 janvier 1866 au Puy (Haute-Loire)
Décédé le 30 mars 1952 au Puy

Député de la Haute-Loire de 1951 à 1952

Eugène Pébellier est l’héritier d'une lignée de merciers-bonnetiers. Il se consacre à sa maison de commerce du Puy jusqu’à sa retraite à 62 ans. Ayant cédé son commerce et désormais retiré des affaires, il s'occupe de sa propriété de Chosson. Jusqu'en 1951, il se tient à l'écart de la vie politique. C'est par réflexe familial qu’il est conduit alors à entrer dans l'arène. Il est âgé de 85 ans.

Il estime injuste que son fils, élu député de la Haute-Loire en 1936, demeure inéligible du fait de son vote en faveur des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, le 10 juillet 1940. Il se présente donc à sa place, promettant qu'il abandonnera son mandat dès qu'une loi d'amnistie permettra à son fils, prénommé également Eugène, de reprendre le combat politique.

Eugène Pébellier se présente ainsi aux élections législatives du 17 juin 1951, en seconde position sur la liste d'union des indépendants, des paysans et des républicains nationaux, dirigée par le député sortant Paul Antier. Dans leur profession de foi, les candidats dénoncent l'impuissance de l'Assemblée précédente, l'étatisme et la loi des apparentements ; ils prônent « la réconciliation des Français dans l'honneur et la justice ». Ils affrontent cinq autres listes représentant les grands courants politiques de l'époque (PCF, SFIO, RGR/UDSR/radical, MRP, RPF). Sur le thème de la défense de l'école privée est conclu un apparentement entre les listes Antier, Barrot (MRP) et Duranton (RPF). L'alliance obtient une nette majorité (71 473 voix pour 111 010 suffrages exprimés) et se partage donc les quatre sièges du département. Arrivée nettement en tête du scrutin (avec 38 % des suffrages exprimés), la liste d'union des indépendants, des paysans et des républicains nationaux emporte trois sièges, ceux de Paul Antier, d’Eugène Pébellier et de Jean Deshors, le quatrième siège revenant à Noël Barrot, député (MRP) depuis 1945.

Le 5 juillet 1951, en qualité de doyen d'âge, Eugène Pébellier prononce le discours inaugural de la deuxième législature de la Quatrième République. Son appel à « rétablir au plus tôt, dans leur honneur et dans leurs droits, tous ceux qui ont été injustement blâmés, épurés, condamnés » suscitent de vives protestations à gauche. Le 17 juillet 1951, Eugène Pébellier est nommé membre de la commission de la production industrielle. Il siège au groupe du Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants (le CRAPSDI créé par Paul Antier), proche du groupe des Indépendants et paysans. Il approuve les lois Marie et Barangé ainsi que le projet du pool charbon-acier. Il vote les investitures de René Pleven, d'Edgar Faure et d'Antoine Pinay. Il s'abstient lors du scrutin qui amène la chute de René Pleven et fait partie de la majorité qui refuse la confiance à Edgar Faure, le 29 février 1952.

Son investissement au Palais-Bourbon est réduit à ses obligations de doyen d’âge : il préside quatre séances au total. Le 29 novembre 1951, il dépose une proposition de loi visant à habiliter les bureaux de poste des villes et stations touristiques à effectuer le change des monnaies étrangères. Le 8 janvier 1952, dans son allocution prononcée à l’Assemblée nationale, il aborde le thème des rapports entre capital et travail, ainsi que la question des droits de l'homme, tout en soulignant les tâches qui incombent à l’Assemblée en ce domaine.

Frappé d'une congestion pulmonaire, il meurt à son domicile, cours Victor Hugo, au Puy. Son décès est annoncé à l’Assemblée le 1er avril 1952.