Camille, Antoine Perfetti
1875 - 1956
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 21 novembre 1875 à Ciudad Bolivar (Venezuela).
Député de la Haute-Marne de 1928 à 1942. Ministre des Pensions du 1er au 7 juin 1935.
Docteur en médecine, conseiller général de Varennes-sur-Amance et maire de Hortes, Camille Perfetti était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre lorsqu'il se présenta à la députation, aux élections générales législatives de 1928. Il fut élu au second tour de scrutin, par 8.997 voix contre 8.457 à Dessein, qui l'avait précédé au premier tour. En 1932, en tête dès le premier tour, il fut élu au second par 9.602 voix contre 6.922 à Teitgen. Les élections de 1936 furent la réédition de celles de 1928 puisqu'il ne fut élu qu'au second tour, par 8.454 voix contre 7.962 à son ancien adversaire Dessein, qui l'avait, comme en 1928, devancé au premier tour.
Perfetti se définissait lui-même, dans son programme de 1936, comme un « républicain fervent, un laïc éprouvé, un représentant fidèle ».
Au cours de ces trois législatures, il siégea sur les bancs du groupe radical et radical-socialiste. Il s'intéressa en particulier aux mutilés de guerre et du travail, aux problèmes des vignobles de Haute-Marne atteints périodiquement par les gelées et s'efforça d'apporter durant ces années troublées sur le plan économique, une aide aux coopératives agricoles.
Ministre des Pensions dans l'éphémère cabinet Bouisson du 1er au 7 juin 1935, Camille Perfetti fut questeur de la Chambre des députés du 12 janvier 1937 à la guerre de 1939, ce qui réduisit son activité législative.
Il faut préciser qu'il ne prit pas part au vote qui suivit la constitution du cabinet Poincaré en novembre 1928 ; vota contre le cabinet Tardieu de novembre 1929 ; pour les cabinets : Herriot (juin 1932), Doumergue (février 1934), Blum (juin 1936), Daladier (avril 1938). Il se fit excuser lors du vote du 10 juillet 1940 qui confiait au maréchal Pétain les pleins pouvoirs : comme un certain nombre de ses collègues, en effet, il s'était embarqué à bord du Massilia. Il a laissé une relation détaillée de l'étonnante odyssée de ce paquebot et de ses passagers vers l'Afrique du Nord.