Germain Perier
1847 - 1916
Né le 24 août 1847 à Château-Chinon (Nièvre), mort le 17 juillet 1916 à Château-Chinon.
Député de Saône-et-Loire de 1898 à 1916.
Originaire de la Nièvre, Germain Périer naquit à Château-Chinon. Bien qu'agriculteur, et notamment viticulteur, il n'en poursuit pas moins des études juridiques et devient avocat.
Son action politique et administrative s'exerce tout d'abord à propos d'affaires locales. Adversaire résolu des agitations stériles, il se considère surtout comme un administrateur défenseur des intérêts de sa circonscription : « Je ne suis intervenu dans les débats parlementaires que lorsque les intérêts de ma circonscription étaient en jeu », précisera-t-il lui-même. Son goût pour les problèmes locaux explique son élection en 1878 au conseil municipal d'Autun dont il devint maire en 1884 avant d'être élu en 1886 conseiller général du département de Saône-et-Loire. Le 8 mai 1898 il se présente pour la première fois à la députation dans la 1re circonscription d'Autun en Saône-et-Loire contre le député radical sortant, Magnier. Il est élu par 6.964 voix sur 13.519 votants. Par la suite il se représentera aux quatre élections générales suivantes et sera à chaque fois réélu. En 1902, il obtint 7.843 voix sur 12.334 votants, en mars 1906, 7.479 voix sur 13.980 votants, le 24 avril 1910, 7.741 voix sur 12.613 votants et, enfin, en 1914, 6.218 voix sur 12.477 votants.
Inscrit à la gauche démocratique, Germain Périer est avant tout un fervent républicain dont le programme s'inspire du vieux parti républicain. Partisan sur le plan général d'une substantielle réduction des charges budgétaires, grâce à des économies et de l'extension des garanties accordées à la classe ouvrière (il dépose une proposition de loi tendant à rendre applicable immédiatement la loi de 1894 sur les retraites des ouvriers mineurs), il concentre avant tout son action parlementaire sur les questions locales.
Membre de commissions très diverses, telles que la commission des douanes ou la commission de l'enseignement et des beaux-arts, il fréquente plus particulièrement la commission viticole, la commission de la décentralisation et surtout la commission des chemins de fer ; c'est au sein de ces trois dernières qu'il exerce l'essentiel de son activité. Son appartenance à la première l'incite à déposer une proposition de loi ayant pour but d'indemniser les viticulteurs de son département victimes des gelées. Par l'intermédiaire de la seconde, il cherche à accroître l'autonomie des communes. Mais c'est au sein de la troisième qu'il dispense la majeure partie de ses efforts. Il rédige en effet de très nombreux rapports sur des projets de loi relatifs à l'établissement de chemins de fer d'intérêt local et dépose plusieurs propositions de loi relatives à ces mêmes chemins de fer.
La mort le frappe le 17 juillet 1916 à Château-Chinon.