Henri du Périer de Larsan

1844 - 1908

Informations générales
  • Né le 29 février 1844 à Bordeaux (Gironde - France)
  • Décédé le 25 août 1908 à Castillonnès (Lot-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Gironde
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Gironde
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Gironde
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Gironde
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 25 août 1908
Département
Gironde
Groupe
Progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 février 1844 à Bordeaux (Gironde), mort le 25 août 1908 à Castillonnès (Lot-et-Garonne). Député de la Gironde de 1889 à 1908.

Le comte Henri Du Périer de Larsan naquit à Bordeaux le 29 février 1844. Il appartenait à l'une des plus vieilles familles de France, originaire de Bretagne, fixée en Guyenne depuis le XVe siècle. C'est à l'un des membres de cette famille que Malherbe adressa les célèbres stances : « Ta douleur, Du Périer, sera donc éternelle... »

En 1870, Henri Du Périer de Larsan s'engagea dans les tirailleurs girondins qui, partis au nombre de 150, n'étaient plus que 45 à la fin de la guerre.

Entré dans la magistrature en 1872, il donna sa démission en 1880, alors qu'il était procureur de la République à Angoulême, non à cause de l'exécution des décrets, comme on l'a avancé, mais en raison de l'arrêt du tribunal des conflits qui dessaisissait les tribunaux ordinaires de la connaissance des réclamations élevées par les religieux expulsés.

Rentré dans la vie privée, Du Périer de Larsan qui avait épousé, en 1873, la fille du marquis de Carbonnier de Marzac, député de la Dordogne à l'Assemblée nationale, se retira à Soulac-les-Bains, en Médoc, où il possédait de grandes propriétés et d'importants vignobles.

Elu maire de Soulac en 1882 (il le resta jusqu'en 1900), il fut désigné par le congrès républicain de Lesparre comme candidat aux élections législatives de 1889. Il fut élu le 22 septembre 1889, dès le premier tour, par 5.890 voix contre 5.719 à Peyrecave, boulangiste. En 1893, il obtint la majorité absolue avec 6.396 voix contre 4.150 à Nathaniel Johnston, monarchiste, ancien député.

Le 8 mai 1898, il fut réélu brillamment par 7.297 voix sur 9.737 votants, et le 27 avril 1902 il l'emporta au premier tour par 8.048 voix contre 2.102 à Camelle. Enfin, le 6 mai 1906, les électeurs lui accordèrent 7.168 voix contre 5.820 à Elissagaray, conseiller municipal de Pauillac ; ce dernier lui succéda d'ailleurs après sa mort et fut élu député de Lesparre le 15 novembre 1908. A son arrivée à la Chambre des députés, Périer de Larsan siégea sur les bancs des républicains progressistes. Il appartint à différentes commissions, les plus importantes étant : la commission d'enquête sur le Panama, la commission des douanes, la commission des patentes, la commission de l'agriculture, la commission relative à la crise viticole. Il rédigea de multiples rapports et propositions de loi sur les élections, l'exécution de certaines lignes de chemins de fer, l'exercice de la pharmacie, la réforme de l'organisation judiciaire, le règlement de la Chambre des députés, la modification de la loi des patentes, le travail dans les prisons, l'exploitation des mines, les droits de douane, l'affaire de Panama, etc..

Ses interventions furent nombreuses pendant ses dix-neuf années de mandat parlementaire : sur la crise agricole, la crise viticole et les fraudes dans la vente des vins, sur la politique générale du gouvernement. Il vota contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, les associations, les décrets, pour l'amnistie, les boissons, la déclaration des droits, les prud'hommes, les primes et les constructions.

Il décéda au cours de son mandat, le 25 août 1908, à Castillonès (Lot-et-Garonne).