Arthur Pernollet
1845 - 1915
Député de 1885 à 1889, né à Poullaouen (Finistère) le 14 mars 1845, il fut élève de l'Ecole centrale, et en sortit avec le diplôme d'ingénieur.
Il s'occupa de questions économiques et industrielles, et entra dans la politique sous les auspices de son ami M. Henri Brisson, dont il soutint la politique personnelle dans le département du Cher, bien qu'il eût été jusque-là complètement étranger a ce département. Elu conseiller général du Cher par le canton de Graçay, il devint secrétaire, puis vice-président du conseil, fut décoré de la Légion d'honneur, et figura (octobre 1885), dans le Cher, sur la liste des candidats opportunistes à la Chambre des députés.
Elu au second tour de scrutin, le 18 octobre, grâce au désistement des autres candidats républicains, le 2e sur 6, par 43,913 voix (82,866 votants, 101,195 inscrits), il siégea à l'Union des gauches, combattit (mars 1887) le relèvement des droits sur le riz et le maïs, défendit (janvier 1888) l'industrie du centre de la France lors de l'interpellation Mézières sur l'admission temporaire des fontes, soutint la politique opportuniste, et se prononça pour l'expulsion des princes, et, dans la dernière session,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger ;
il était absent par congé lors du scrutin sur les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes.
Né le 14 mars 1845 à Poullaouen (Finistère), mort le 15 janvier 1915 à Paris.
Député du Cher de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 591.)
Arthur Pernollet ne s'était présenté dans le Cher en 1885 que parce qu'Henri Brisson, son ami, l'avait prié d'être son colistier sur la liste républicaine. En 1889, Henri Brisson ayant abandonné le Cher pour son ancienne circonscription de la Seine, Pernollet ne posa pas, sans le patronage de l'ancien garde des Sceaux, sa candidature.
Il retourna à l'industrie et aux affaires : beau-frère d'André Lebon, fils du fondateur de la Société du Gaz Lebon, Pernollet était administrateur-délégué de la Compagnie parisienne d'éclairage et de chauffage par le gaz, ainsi que de bien d'autres sociétés industrielles.
Il était aussi le beau-frère de l'ambassadeur Maurice Paléologue.
Il mourut à Paris à l'âge de 70 ans, le 15 janvier 1915, laissant par testament une somme de 100.000 francs à la caisse du Louvre.