Joseph de Belcastel

Né le 1er octobre 1860 à Toulouse (Haute/Garonne), mort le 12 novembre 1942 à Belcastel (Tarn).

Député du Tarn de 1906 à 1910 et de 1919 à 1924.

Descendant d'une vieille famille toulousaine, ancien élève des Jésuites, officier de cavalerie démissionnaire et neveu du Baron de Belcastel ancien sénateur de la Haute-Garonne (Voy. ci-dessus), il fut conseiller général du canton de Cuq-Toulza, maire de Belcastel depuis 1896 - il le demeura pendant 45 ans -. Ayant publié diverses études sur la mutualité, Joseph de Belcastel se présenta aux élections générales des 6 et 20 mai 1906 dans l'arrondissement de Lavaur (Tarn). Il fut élu au deuxième tour de scrutin avec 7.572 voix sur 14.323 votants. Il devint membre de diverses commissions.

A maintes reprises, il se préoccupa d'améliorer le sort des soldats sous les drapeaux (proposition de loi en 1906, interventions publiques 1906, 1907, 1908, 1909, 1910) et des victimes du chômage (1907, 1909, 1910).

Il montra, en particulier, son objectivité et son sens social dans la discussion de l'interpellation déposée par Jaurès à propos des grèves des ouvriers de Graulhet, qui travaillaient dans des conditions extrêmement dures et sans que soient respectées les règles de l'hygiène. Adversaire politique de Jaurès, il confirma pour l'essentiel ses déclarations, et rendit hommage à son rôle de conciliateur.

Le 16 novembre 1919, Joseph de Belcastel - qui avait échoué en 1910 et ne s'était pas présenté en 1914 - fut réélu député du Tarn, à la tête de la liste d'union nationale républicaine - qui eut trois élus : il obtint 30.800 voix sur 77.789 votants.

Membre de la Commission de l'armée, il fut à plusieurs reprises rapporteur de projets ou de propositions de loi concernant des problèmes militaires particuliers. Il demanda à interpeller le Gouvernement sur les droits des mutilés et des veuves et ascendants de militaires tués à la guerre (1920) ; sur l'alimentation en pain - il dénonça les dangers de la liberté, et en particulier les prélèvements abusifs des intermédiaires, prélèvements qui, selon lui, auraient pu être réduits de deux milliards - (1920); sur les mesures propres à augmenter la natalité (1923).

Il prit part à plusieurs discussions concernant notamment l'armée (alimentation, 1921, cadres et effectifs, 1924) et l'agriculture (régime du pain, 1920 ; permissions agricoles, 1920 ; Budget de l'agriculture, 1921).

Second de la liste d'union nationale républicaine - dirigée cette fois par M. Reille-Soult - il ne fut pas réélu lors des élections du 11 mai 1924 : la liste du bloc des gauches ayant emporté tous les sièges.

Il se retira à Belcastel ou il mourut le 12 novembre 1942.