Henri Péronneau

1856 - 1909

Informations générales
  • Né le 18 avril 1856 à Châtel-de-neuvre (Allier - France)
  • Décédé le 4 mars 1909 à Lausanne (Suisse)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Allier
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Allier
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 4 mars 1909
Département
Allier
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 avril 1856 à Châtel-de-Neuvre (Allier), mort le 4 mars 1909 à Lausanne (Suisse).

Député de l'Allier de 1898 à 1909.

Avoué, avocat, puis juge suppléant à Moulins, Henri Péronneau fut élu conseiller municipal de Moulins en 1884. Il fut adjoint au maire de cette ville de 1888 à 1898, conseiller général radical du canton de Moulins-Est de 1895 à sa mort, vice-président de l'assemblée départementale à partir de 1898. Il fonda la Loge « L'Equerre » de Moulins. Il possédait d'importantes propriétés dans le département.

Il se présenta aux élections du 8 mai 1898 comme candidat radical-socialiste dans la 1re circonscription de Moulins, pour remplacer Pierre Mathé, député depuis 1885, qui se retirait de la vie publique. Son programme, ardente profession de foi républicaine et anticléricale, demandait la révision de la Constitution dans un sens démocratique, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'impôt progressif sur le revenu, le vote de lois de prévoyance et d'assistance.

Il fut élu dès le premier tour, obtenant sur 16.020 électeurs inscrits et 12.636 votants : 7.561 suffrages contre 4.459 à Des Ligneris, libéral-indépendant, et 326 à Aupierre-Osty, socialiste indépendant.

Il intervint notamment dans la discussion du budget des cultes de 1902 pour dénoncer « les graves abus, les irrégularités nombreuses et réitérées qui se sont commis dans le diocèse de Moulins, de concert entre l'évêché, certains prêtres et certaines municipalités cléricales » et réclamer en conclusion la suppression du budget des cultes. Il prit également la parole à propos du budget des Beaux-arts pour défendre l'amendement qu'il avait déposé en vue de supprimer la subvention allouée aux maîtrises des cathédrales de Moulins et de Nevers.

L'élection du 27 avril 1902 fut pour lui aussi facile que celle de 1898. Sur 16.183 électeurs inscrits et 13.243 votants, il réunit sur son nom 7.161 suffrages contre 3.978 au docteur Lacroix, républicain-radical, et 1.952 à Barbier, républicain-progressiste.

Il siégea à la commission des associations et congrégations et à celle de l'enseignement et des beaux-arts. Il intervint à plusieurs reprises à la tribune, à propos de l'aménagement du canal du Berry, de la réforme des justices de paix et de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Au cours de la discussion de celle-ci, il déposa un amendement tendant à permettre la sortie des associations culturelles à tout moment.

C'est avec une majorité encore accrue par rapport à 1902 que ses électeurs le renvoyèrent siéger à la Chambre le 6 mai 1906. Sur 16.117 votants et 13.358 inscrits, il recueillit 7.721 voix contre 4.563 à Bardonnet, républicain-libéral, et 883 à Thévenin, socialiste. Il fut membre des commissions de la réforme judiciaire, du suffrage universel et des jeux.

Il mourut le 4 mars 1909, à Lausanne, après une longue maladie qui l'avait éloigné de la Chambre.