Raphaël Perrissoud
1879 - 1956
- Informations générales
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- Né le 23 décembre 1879 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 26 avril 1956 à Paris (Seine - France)
1879 - 1956
Né le 23 décembre 1879 à Paris.
Député de Seine-et-Marne de 1909 à 1914.
Docteur en droit, avocat à la Cour d'appel de Paris, Raphaël Perrissoud se présenta à l'élection partielle du 7 mars 1909 dans la 1re circonscription de Meaux. N'ayant aucune attache particulière avec la Seine-et-Marne, mais fort de l'appui du parti radical-socialiste, il briguait le siège laissé vacant par l'élection de Gaston Menier au Sénat. Arrivé en deuxième position à l'issue du premier tour, avec 2.362 voix contre 3.224 à Laffiteau, radical ; 2.307 à Gaborit, radical-socialiste ; 2.158 à Delpeuch, républicain ; 1.674 à Poisson, socialiste ; et 67 à Dalmon, socialiste révolutionnaire, il l'emporta sur son principal rival, le 21 mars, par 6.886 suffrages contre 4.458, sur 16.121 inscrits et 11.790 votants. Il avait bénéficié du désistement de Gaborit et de Poisson.
Jeune député, il intervint longuement en février 1910, lors de la discussion du budget de la Guerre de l'exercice 1910, pour exposer à la Chambre sa conception d'un budget quadriennal substitué au budget annuel. Il développe des arguments d'efficacité concernant l'exécution du budget et présenta des propositions en vue de permettre un examen plus minutieux des crédits. Il suggérait de réserver une année entière à la discussion budgétaire, les trois autres années de la législature devant être consacrées au vote de lois sociales.
Le 24 avril 1910, il fut réélu dès le premier tour, obtenant, sur 16.908 électeurs inscrits et 13.094 votants, 7.908 voix contre 3.503 à Laffiteau, 366 à Dé-thomas, 49 à Chapuisat, 1.267 bulletins étant blancs ou nuls. Candidat radical-socialiste, il avait défendu le programme et l'œuvre de son parti mais préconisé aussi des réformes du travail parlementaire telles que l'institution de jetons de présence pour les députés et l'obligation pour eux de voter personnellement.
Membre de la commission de la législation fiscale, des commissions du budget pour les exercices 1911, 1912, et 1913, il fut rapporteur du budget des chemins de fer de l'Etat pour les exercices 1912 et 1913. Il justifia à ce titre le rachat du réseau de l'Ouest par l'Etat et défendit la gestion de celui-ci contre les vives critiques de la droite. En juin 1911, il déposa une proposition de résolution pour interdire le cumul de certaines situations administratives avec les fonctions de membres de conseils d'administration de sociétés industrielles et financières, et intervint en séance pour la soutenir. Il visait en fait l'entrée du préfet de police Lépine dans le conseil d'administration de la Compagnie de Suez, s'indignant que des « fonctionnaires détournent, dans une activité quelconque au profit de telle ou telle société, l'activité qu'ils doivent à la Nation ».
Il s'intéressa également à des questions très diverses, telles que le marchandage, la sécurité publique à Paris et dans sa banlieue, la construction à Paris d'un palais de l'agriculture, les emprunts mexicains et balkaniques à propos desquels il s'inquiétait des dangers qu'ils pouvaient représenter pour l'épargne française.
Mais les électeurs de la 1re circonscription de Meaux ayant, le 26 avril 1914, à choisir entre renouveler son mandat et le confier à son seul adversaire, Félix Gaborit, candidat de la fédération des gauches, choisirent ce dernier parti. Sur 17.471 inscrits et 13.693 votants, Perrissoud ne recueillit que 6.514 voix contre 6.911 à Gaborit.