Emile, Georges Peter

1887 - 1974

Informations générales
  • Né le 21 septembre 1887 à Sarrebourg ( - District de Moselle - Empire allemand)
  • Décédé le 1er février 1974 à Sarrebourg (Moselle - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Moselle
Groupe
Action démocratique et sociale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Moselle
Groupe
Démocrate populaire
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Moselle
Groupe
Indépendants d'action populaire

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 septembre 1887 à Sarrebourg (District de Moselle, Empire allemand).

Député de la Moselle de 1928 à 1942.

Secrétaire en chef de la mairie de sa ville natale, vice-président de l'Union des invalides, veuves, orphelins et ascendants de guerre d'Alsace-Lorraine, Emile Peter représenta dès 1925 le canton de Sarrebourg au Conseil général de la Moselle puis siégea, à partir de 1929, au conseil municipal de cette ville dont il devint maire en 1935.

En 1928, se présentant pour la première fois aux élections générales dans la circonscription de Sarrebourg, il réussit à s'emparer au second tour de scrutin, avec 6.800 voix sur 13.280 votants, du siège du député sortant, Louis Meyer qui, après l'avoir devancé au premier tour, n'obtint ensuite que 6.285 suffrages. Emile Peter, qui avait sollicité les suffrages des électeurs comme candidat indépendant de tous les partis et leur avait promis de défendre les droits acquis des Alsaciens-Lorrains, le bilinguisme et le maintien du statut religieux de l'Alsace-Lorraine et du statut des écoles confessionnelles en même temps que l'ordre et le progrès social, s'inscrivit à la Chambre au groupe d'action démocratique et sociale. Membre de la commission d'Alsace-Lorraine, de la commission de l'administration générale départementale et communale puis, en outre, de la commission des régions libérées, il réclama la création à Sarrebourg d'une section du tribunal départemental de la Moselle, suggéra de modifier la législation sur les droits d'auteur et déposa en 1932 une proposition de loi en faveur des militaires de carrière alsaciens-lorrains servant dans l'armée française ; il avait d'ailleurs, en 1929, présenté l'avis de la commission d'Alsace-Lorraine sur un projet de loi portant sur le même sujet. Il intervint en séance publique au cours de la discussion du budget de 1920 au sujet des centres de réforme et des emplois réservés.

Réélu en 1932 sur le même programme, dès le premier tour, avec 10.249 voix sur 12.774 votants, 1.606 suffrages seulement allant à son concurrent communiste, Herrgolt, il s'inscrivit au groupe démocrate populaire et continua d'appartenir à la commission d'Alsace-Lorraine et à la commission de l'enseignement et des beaux-arts. Il reprit sa proposition de loi sur les militaires alsaciens-lorrains et déposa plusieurs rapports sur un projet de loi dispensant les mutualistes d'Alsace-Lorraine de s'affilier aux caisses d'assurance maladie régies par le code des assurances sociales promulgué en 1911. Il prit part à la discussion des budgets de 1935 et 1936 pour défendre les droits des anciens combattants alsaciens-lorrains et l'emploi des sœurs congréganistes dans les services de l'instruction publique.

En 1936, il obtint pour la seconde fois le renouvellement de son mandat législatif en triomphant dès le premier tour, avec 7.558 voix sur 13.849 votants, de Lallement qui obtint 2.891 suffrages et de Herrgolt qui en remporta 1.668. Membre du groupe indépendant d'action populaire, il continua à siéger à la commission d'Alsace-Lorraine et appartint à celle du commerce et de l'industrie et à celle des pensions. Il déposa une proposition de résolution sur l'occupation des terrains expropriés dans l'intérêt de la défense nationale et un rapport sur l'application, en Alsace-Lorraine, des articles 59 et 60 de la loi du 31 mars 1919 sur les pensions militaires. Il rapporta contre l'opinion du IIe Bureau sur trois opérations électorales.

Le 10 juillet 1940, il ne prit pas part au vote sur les pouvoirs constitutionnels.