Claude Petit

1871 - 1966

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1871 à Sidi-bel-abbes (Algérie)
  • Décédé le 9 novembre 1966 (Lieu de décès inconnu)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 janvier 1871 à Sidi-bel-Abbès (Algérie).

Député d'Oran de 1919 à 1928.

Issu d'une famille qui s'était installée en Algérie aux premiers temps de la colonisation, Claude Petit embrassa la profession d'ingénieur qu'il exerça jusqu'en 1910. A cette date, il décida de se consacrer à l'exploitation de la propriété que sa famille possédait à Mascara.

Entré en 1904 au Conseil général du département d'Oran - qu'il avait présidé de 1911 à 1913 - membre de délégations financières et du Conseil supérieur du gouvernement de l'Algérie à partir de 1910, il sollicita en 1919 les suffrages des électeurs du département d'Oran. Inscrit en seconde position sur la liste d'union républicaine, il arriva en tête de cette liste dès le premier tour de scrutin et fut élu au deuxième tour, le 3U novembre 1919, à la majorité absolue, avec 18.003 voix sur 34.898 votants, son colistier étant élu de son côté au quotient.

A la Chambre, il s'inscrivit au groupe républicain-socialiste ; membre des commissions d'Alsace-Lorraine, de l'enseignement et des beaux-arts, des mines et de la force motrice, il a déposé trois propositions de loi : l'une portant modification de la loi sur les pensions militaires, la seconde pour appliquer à l'Algérie les dispositions législatives concernant la préparation des vins doux naturels, la troisième relative aux droits d'éprouve des appareils à vapeur et des récipients à gaz. Il déposa également plusieurs rapports sur : le régime douanier des moûts et vins de liqueur ; les tapis de laine et de soie ; un avis sur l'utilisation de l'énergie hydraulique en Algérie.

Il prit part notamment à la discussion des interpellations concernant l'Algérie : famine, insécurité, loi sur les pensions, perception des droits applicables au budget spécial de l'Algérie, comme des projets concernant : le recrutement de l'armée, le régime de l'indidigénial, les droits de douane des produits marocains ainsi que du projet portant réforme des pensions civiles et militaires.

Il fit en général porter ses interventions, fréquentes en particulier au cours des discussions budgétaires, sur des sujets intéressant exclusivement l'Algérie : relations télégraphiques entre l'Algérie, le Maroc et la Métropole, voies ferrées construites par la France au Maroc, situation des cheminots, des enseignants, régime fiscal, situation des fonctionnaires de l'Etat, durée du service militaire imposée aux indigènes..

Partisan d'une politique d'union nationale, il approuva la politique extérieure de Poincaré et soucieux de progrès social, il vota la loi sur les assurances sociales ainsi que les mesures destinées à favoriser le relèvement de la natalité ou la construction d'habitations à bon marché. Il défendit les droits des anciens combattants, en particulier de ceux d'Algérie et pensait, au sujet des indigènes d'Algérie, qu'il suffisait de les aider à s'élever à un niveau de vie meilleur.

Lorsqu'il sollicita, en 1924, le renouvellement de son mandat, il se fit un mérite d'avoir obtenu la suppression de la taxe qui frappait les produits algériens à leur entrée en France et d'avoir aidé au vote de la loi sur le crédit agricole. Il fut réélu le 11 mai 1924, au premier tour de scrutin - en même temps que son colistier de 1919 - avec 20.674 voix sur 37.542 votants. 11 demeura inscrit au même groupe, qui prit le nom de groupe républicain socialiste et socialiste français et il appartint à la commission de l'Algérie, des colonies et protectorats et à la commission des travaux publics dont il fut vice-président.

Il déposa ou reprit ses diverses propositions de loi concernant l'Algérie ainsi que de nombreux rapports portant déclaration d'utilité publique ou rachat de lignes ferroviaires ; retraites des ouvriers mineurs d'Algérie et des colonies, extension du port de Mostaganem. En revanche, Claude Petit n'intervint à titre personnel que deux fois en séance publique : en 1925, pour rendre hommage à l'œuvre de Lyautey au Maroc et en 1928 lors de la discussion d'un projet douanier pour défendre un amendement sur le régime des moûts. Aux élections générales de 1928 il ne demanda pas le renouvellement de son mandat. Il ne devait plus ultérieurement solliciter les suffrages des électeurs.