Théodore, Claude Petitjean

1858 - 1932

Informations générales
  • Né le 22 août 1858 à Saillenard (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 22 octobre 1932 à Saillenard (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1924 au 1er janvier 1932

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 22 août 1858 à Saillenard (Saône-et-Loire), mort le 22 octobre 1932 à Saillenard.

Député de la Saône-et-Loire de 1902 à 1910.
Sénateur de la Saône-et-Loire de 1924 à 1932.

Né dans une famille très pauvre, Théodore Petitjean avait tout juste treize ans que, sa vivacité d'esprit ayant été reconnue, le maire de Saillenard lui demandait de remplir l'office de secrétaire de la mairie. A 19 ans, il était nommé instituteur adjoint, à 22 ans titulaire, à 24 ans directeur de l'école. Sa popularité allant croissant dans toute la région, le canton de Beaurepaire l'envoyait bientôt, dès 1887 - il n'avait pas 30 ans - siéger à l'assemblée départementale, laquelle devait se le donner pour président en 1929 et le réélire régulièrement jusqu'à sa mort.

En 1902, Mathay, le député sortant de Louhans qui avait décidé de ne pas se représenter, demande à Petitjean d'être le candidat de la gauche en Saône-et-Loire pour le remplacer à la Chambre. L'instituteur accepta et fut élu : 9.964 voix contre 4.404 à Jannin, 3.884 à Lieu-ter, 1.648 à Bourgeois, ses concurrents de droite. C'est au moment qu'il devient député que Théodore Petitjean tient à honneur de se faire étudiant : il commence son droit. Il obtient sa licence en 1906, à 48 ans, son doctorat en 1915, à 57 ans.

Petitjean, inscrit au groupe radical-socialiste, n'était pas un parlementaire à accaparer la tribune. Mais on note que, dès 1903, des commissions aussi importantes que celles de l'agriculture et de la comptabilité n'hésitent pas à en faire leur rapporteur. Ainsi l'entendra-t-on présenter un projet de loi approuvant la convention de 1902 pour la protection des oiseaux utiles de l'agriculture, proposer l'ouverture d'un crédit supplémentaire applicable aux dépenses de la Chambre des députés pour l'exercice 1905. Il dépose aussi quelques propositions de loi dont l'une, en 1908, tendait à porter de 10 à 15 % la proportion des militaires soutiens de famille prévue par la loi du 21 mars 1905 sur le recrutement de l'armée.

Après avoir été facilement réélu en 1906, par 12.758 voix contre 4.716 et 3.404 à deux candidats de droite, Petitjean vit son mérite reconnu : secrétaire de la Chambre pour trois ans, de 1906 à 1909.

Mais, au renouvellement du 24 avril 1910, ses électeurs soudain le boudèrent: avec 7.661 voix seulement au second tour, il était battu par Maître qui en obtenait 9.393.

Cet échec fut l'occasion pour Petitjean - qui prit alors un emploi au ministère des Finances - de se consacrer à sa thèse de doctorat en droit. Il semblait pour lors ainsi renoncer à toute ambition politique et ne fut candidat à aucune des législatures qui suivirent : c'est seulement quatorze ans plus tard, en 1924, un sénateur de Saône-et-Loire, Bouveri, étant redevenu député, qu'il décida de se porter candidat pour le remplacer et l'emporta aisément.

Au Luxembourg, où il siège principalement dans les commissions de l'enseignement, de l'administration générale, des dépenses administratives, Petitjean n'intervient guère que dans les discussions budgétaires, mais toujours pertinemment, suivant les affaires - spécialement celles des constructions scolaires - avec beaucoup d'attention d'année en année.

Il meurt le 22 octobre 1932, dans son pays natal de Saillenard, à 74 ans.