Robert Bellanger

Né le 3 janvier 1884 à Saint-Denis (Seine).

Député d'Ille-et-Vilaine de 1928 à 1932. Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1933 à 1941. Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine du 23 février au 2 mars 1930.

Fils et petit-fils de Bretons, Robert Bellanger était particulièrement connu à Vitré, -où il était industriel, en même temps que propriétaire-éleveur.

Attiré par la politique, il fit acte de candidature dans la circonscription de Vitré, aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928, alors qu'il n'appartenait encore à aucune assemblée locale. Il fut élu au deuxième tour de scrutin, battant son concurrent de 45 voix seulement. Il s'inscrivit au groupe des députés indépendants.

Membre de la Commission des finances et de la Commission de l'aéronautique civile, commerciale, militaire, maritime et coloniale, il déposa deux propositions de loi d'intérêt agricole, et prit part, en qualité de rapporteur, à la discussion du budget de la Marine marchande (1928 et 1930).

M. Camille Chautemps le choisit comme Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine dans son premier Cabinet du 21 février 1930. Mais ce Ministère eut une existence éphémère. Il fut renversé le jour même de sa présentation devant la Chambre. Reprenant sa place à son banc de député, Robert Ballanger demanda à interpeller Je Gouvernement sur l'expulsion projetée de sa ferme, d'un cultivateur père de vingt-deux enfants (1930).

Il fut battu au deuxième tour de scrutin, aux élections législatives des 1er et 8 mai 1932.

Mais, au mois d'août suivant, il obtint une compensation en se faisant élire-conseiller général du canton de Retiers, ce qui lui valut, quelques semaines plus tard, d'être désigne par le Congrès republicain de son département, à une énorme majorité, comme candidat aux élections sénatoriales.

Il fut élu sénateur d'Ille-et-Vilaine aux élections du 16 octobre 1932 précédant le renouvellement du 10 janvier 1933, au deuxième tour de scrutin à la majorité absolue. Il s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine et siègea à la Commission des travaux publics, à celle de l'air dont il devint secrétaire puis vice-président, à celle des douanes et à celle de la marine. Il se manifesta peu à la tribune. On l'entendit cependant, en 1938, parler des théâtres lyriques nationaux.

Il avait fondé, en 1931, avec l'aide de Louis Loucheur, l'Ouest-Journal, quotidien de gauche, qui devenait le rival de l'Ouest-Eclair, enlevant à celui-ci le quasi-monopole d'informations en Bretagne, et il en était l'administrateur.

Il était membre du Conseil supérieur de la marine marchande, du Conseil supérieur de la navigation aérienne. Il avait été nommé président d'honneur du Syndicat national de l'hydraviation.

Il n'a plus fait acte de candidature après la libération et vit à Paris où il s'est fixé définitivement.

Il est officier de la Légion d'honneur.