Edouard, Paul, Lucien Philipon
1851 - 1926
- Informations générales
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- Né le 8 janvier 1851 à Lyon (Rhône - France)
- Décédé le 17 mars 1926 à Lyon (Rhône - France)
1851 - 1926
Député de 1885 à 1889, né à Lyon (Rhône) le 8 janvier 1851, neveu du docteur Bonnet ancien sénateur de l'Ain, il étudia le droit, suivit en même temps les cours de l'Ecole des Chartes, et se fit recevoir avocat puis docteur en droit.
Inscrit au barreau de Paris (1880), il collabora au Progrès de l'Ain, journal républicain, entra bientôt dans la magistrature et fut successivement substitut du procureur de la République à Amiens (juillet 1880), et substitut du procureur de la République à Lyon (1882).
Aux élections législatives du 4 octobre 1885, M. Philipon fut porté sur la liste républicaine opportuniste de l'Ain, et élu député, le 5e sur 6, par 42,733 voix (76,043 votants, 103,649 inscrits). Il siégea à gauche, fut rapporteur d'un projet de loi sur la propriété artistique et littéraire, et vota
- pour la politique scolaire et coloniale du gouvernement,
- pour l'expulsion des princes,
et, dans la dernière session,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
On a de M. Philipon quelques ouvrages juridiques, des études de philologie et des travaux historiques publiés dans la Romania et dans la Revue de philologie française, et un traité sur la propriété des modèles et dessins industriels. Membre de la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon.
Né le 8 janvier 1851 à Lyon (Rhône), mort le 17 mars 1926 à Lyon.
Député de l'Ain de 1885 à 1898. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 617.)
Réélu aux élections générales du 22 septembre 1889, toujours dans la circonscription de Nantua, par 6.706 voix contre 4.626 à Carrier sur 11.389 votants et 14.471 inscrits, après une campagne durant laquelle il s'oppose au boulangisme, Edouard Philipon, de retour à la Chambre, fait partie des commissions des douanes et des armées et de la commission chargée d'examiner le projet relatif à la liberté d'association. Auteur de propositions de loi sur la propriété littéraire et artistique, le code forestier et les bois des communes, l'organisation municipale, la création d'une caisse nationale d'assurance contre les sinistres agricoles, rapporteur du projet modifiant la loi de 1857 sur les marques de fabrique et de divers projets relatifs au tarif général des douanes (à sa demande sont nés des droits destinés à protéger les articles d'Oyonnax et de Saint-Claude, les fromages et la pâte à papier), il présente, à l'occasion du vote du budget de 1891, des observations sur la gestion des forêts et demande l'uniformisation des retraites douanières.
Durant la campagne électorale de 1893, il se prononce en faveur de la séparation des Eglises et de l'Etat, de l'extension du crédit agricole, de l'assistance médicale gratuite et de l'assurance des ouvriers contre les accidents du travail, le chômage et la maladie. Il est réélu le 20 août avec 5.588 voix contre 4.976 à Carrier, son ancien adversaire de 1889, sur 11.121 votants et 13.926 inscrits.
Membre de la commission chargée d'examiner le projet qui proroge le privilège de la Banque de France et de la commission d'enquête sur l'affaire de Panama, auteur de propositions tendant à créer une caisse nationale d'assurance contre les sinistres agricoles, à modifier le code forestier en ce qui concerne les bois des communes et du rapport sur la proposition relative aux dessins et modèles industriels, il intervint dans la discussion des projets de réforme de l'impôt sur les boissons et du tarif général des douanes (1895). A l'occasion du budget de 1896, il demande l'application du régime des pensions militaires aux agents forestiers et aux douaniers. Il revient sur cette question l'année suivante et, lors de l'examen du budget de l'Instruction publique de 1897, propose de créer un laboratoire de phonétique expérimentale.
Au cours de la discussion du budget de 1898, Edouard Philipon demande l'application du dégrèvement aux impôts fonciers sur la propriété non bâtie inférieure à 10 francs ainsi qu'aux augmentations des crédits pour les bourses de l'enseignement primaire supérieur et des subventions pour les constructions scolaires.
A l'occasion de diverses interpellations, en mars et avril 1898, il se prononce contre la réduction des droits de douane sur les importations de tissus de soie et pour l'application aux vins de l'Ain et du Jura des mêmes tarifs ferroviaires qu'à ceux du Midi.
Aux élections du 8 mai 1898, il est battu par son même adversaire Carrier, qui obtient 6.273 voix alors que lui-même n'en recueille que 4.489 sur 11.825 votants et 14.587 inscrits.
Il reprend alors sa carrière de magistrat, qu'il poursuit comme conseiller à la Cour d'appel de Lyon. Chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, il meurt à Lyon le 17 mars 1926, à l'âge de 75 ans.