Charles Bellet
1880 - 1964
- Informations générales
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- Né le 3 août 1880 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
- Décédé le 9 janvier 1964 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
1880 - 1964
Né le 3 août 1880 à Toulouse (Haute-Garonne), Député de la Haute-Garonne de 1919 à 1924.
Charles, Maurice Bellet est Toulousain de naissance. Son aïeul paternel, secrétaire du Marquis de Saint-Mars, Grand Ecuyer de France, s'établit, à Montpellier après l'arrestation de celui-ci en 1642 et devint bijoutier, profession qui fut exercée de père en fils jusqu'au milieu du premier Empire où le grand-père de M. Bellet entra dans l'armée. Lieutenant à la garde impériale, il fut -décoré à la bataille de Dantzig. Officier de la Légion d'honneur et Chevalier de l'ordre de Saint-Louis, il prit sa retraite à Toulouse où il avait été sous-directeur -de l'arsenal. Son fils devint magistrat. Révoqué sous le second Empire, il fut réintégré comme premier avocat général près la Cour de Toulouse, puis désigné par le Gouvernement français pour le représenter auprès des tribunaux mixtes créés en 1875- en Egypte. Il devint président de la Cour d'appel internationale mixte. Il était Commandeur de la Légion d'honneur.
Charles, Maurice Bellet vécut donc toute son enfance en Egypte. Elevé au collège Saint-François Xavier à Alexan-drie au milieu de camarades de religions diverses, il apprend dès son jeune âge le respect des opinions d'autrui. Dans le -salon de ses parents il rencontre diplomates, magistrats, hommes d'affaires et avocats de renom et il s'habitue ainsi à considérer les événements sous leurs aspects internationaux. Reçu au baccalauréat en Egypte, il poursuit ses études à la faculté de droit de Toulouse où il passe la licence et le doctorat. Il s'inscrit au barreau de Toulouse en 1900 et, pour être agréable à son père qui souhaitait assister à sa prestation de serment avant de regagner l'Egypte, le premier président de la Cour la réunit spécialement pour recevoir ce serment. En 1902, le directeur des Affaires politiques au Ministère des Affaires étrangères, qui avait été Ministre de France en Egypte, lui propose de le prendre auprès de lui comme attaché. Bien que les perspectives d'une brillante carrière diplomatique lui soient ainsi offertes, Charles, Maurice Bellet préfère demeurer au barreau où il a déjà plaidé de nombreuses affaires. Il est très vite tenté par la politique et se présente, un peu par défi au Conseil général dans le canton réputé difficile de Toulouse. Il est battu, mais après une campagne animée qui le fait connaître du grand public. Organisateur à Toulouse du pacte dit de Bordeaux, il figure aux élections municipales sur une liste se réclamant de la représentation. proportionnelle qui obtient 18.000 voix et un élu, M. Rieu. En 1913, il devient conseiller général de Montastruc-la-Conseillère et il se présente aux élections législatives des 18 avril et 10 mai 1914, dans la troisième circonscription de Toulouse, où. il est battu de justesse, au. deuxième tour, par M. Cruppi, député sortant, ancien Ministre.
Vient la guerre qu'il fait durant quatre années dans la zone des armées : mobilise comme caporal, il la termine comme lieutenant avec trois citations.
Aux élections législatives du 16 novembre 1919, il se présente dans la HauteGaronne sur la liste. d'union républicaine et nationale qui emporte trois sièges. Elu député, avec MM. Henri Auriol et Charles Barès, il fait partie des Commissions du règlement, de l'administration générale,, de l'Algérie et des colonies, et des régions libérées. Membre du groupe de l'entente républicaine démocratique, dont il devient secrétaire général puis vice-président au début de 1923, il s'attache à réaliser l'union entre tous les républicains qui ne sont ni socialistes, ni radicaux et, avec Bonnevay, Dior, Bonnefous, Louis Marin et Lefèbvre du Prey, il parvient à réunis 184 députés dans ce groupe. Il intervient dans la discussion des interpellations sur la question turque (27 mars 1920) et, la même année, lorsque le Traité de Saint-Germain est ratifié, il exprime le regret que l'unité de l'Allemagne ait été préservée alors que l'Autriche-Hongrie a été démantelée pour faire place à une mosaïque de pays fragile et il évoque le danger d'un futur rattachement de l'Autriche à l'Allemagne. Nouvelles interventions lors du vote du budget de 1921, sur la situation en Syrie, puis à l'occasion de la ratification du Traité de paix avec la Hongrie, dont certaines clauses relatives à la sauvegarde du droit des minorités en Tchécoslovaquie, Roumanie et Serbie lui paraissent excessives. En 1922, dans la discussion des interpellations sur les événements d'Orient, il se préoccupe de la situation en Turquie et en Grèce.
Auteur de diverses propositions de loi concernant les anciens combattants et la constitution d'une caisse d'amortissement de la rente française ainsi que de rapports sur la réorganisation de l'administration et la réforme des tribunaux administratifs, il prend part à la discussion du projet de loi portant création de nouvelles ressources fiscales et à celle des budgets d'e 1920 (retraite des instituteurs, H.L.M., réduction du nombre des sous-préfectures), 1922 (réforme des conseils de. préfecture, allocation aux chômeurs) et 1923 (programme de réformes municipales, déductions pour charges de famille en matière d'impôts sur les salaires). Il est rapporteur de la proposition de résolution tendant à fixer au 11 novembre la commémoration de la victoire et participe à la discussion de projets de loi relatifs à la taxe sur le chiffre d'affaires, aux loyers, aux pensions civiles et militaires, à l'amnistie, aux spéculations illicites, au contrôle des changes et à la création d'une caisse de pensions de guerre.
Il prend part à la rédaction de l'ordre du jour qui clôture la discussion de l'interpellation de M. Emmanuel Brousse concernant les attentats royalistes commis contre MM. Maurice Viollette, Marc Sangnier et Marius Moutet (1er juin 1923). Il intervient encore dans la discussion des interpellations sur la politique intérieure du Gouvernement (15 juin 1923) et se prononce en faveur du droit de vote pour les femmes et du vote familial. Aux élections du 11 mai 1924, il se présente sur la liste de concentration républicaine et nationale, derrière M. Henri Auriol qui est tête de liste. Il n'est pas élu, cette liste n'obtenant qu'un siège. En avril 1928, les élections ont lieu au scrutin d'arrondissement et il est candidat dans la troisième circonscription de Toulouse. Arrivé en tête au premier tour de scrutin, il est battu au second par le docteur Amat. Il demeure maire de Montastruc-la-Conseillère jusqu'en 1938.
M. Bellet a été, pendant quinze ans, président de la Fédération républicaine de la Seine et vice-président de la Fédération républicaine de France. Il a fait paraître à Toulouse, à l'occasion des élections de 1914, 1924 et 1928 un journal intitulé l'Union républicaine. Auteur de divers articles dans la Revue des deux mondes et dans la Revue politique et parlementaire, il a collaboré au Télégramme de Toulouse et tenu durant plusieurs années la rubrique de politique intérieure de la revue La Nation dirigée par Louis Marin et celle de politique étrangère à l'Opinion dirigée par Colrat. Inscrit au barreau de Paris depuis 1924, M. Bellet compte plus de soixante années d'exercice dans la profession d'avocat.
Né le 3 août 1880 à Toulouse (Haute-Garonne)
Décédé le 9 janvier 1964 à Toulouse
Député de la Haute-Garonne de 1919 à 1924
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 523, 524)
Retiré de la vie politique, Charles Bellet poursuit l'exercice de sa profession d'avocat à la Cour de Paris.