Georges Pianta
1912 - 1997
PIANTA (Georges, Joseph)
Né le 2 mars 1912 à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)
Décédé le 23 octobre 1997 à Thonon-les-Bains
Député de la Haute-Savoie de 1956 à 1958
Fils d’un huissier de justice, Georges Pianta a effectué ses études primaires et secondaires à Thonon-les-Bains, avant de suivre à Paris les cours de la Faculté de droit et de l’Ecole libre des sciences politiques. Licencié en droit, il s’est inscrit en 1934 au barreau de sa ville natale et assume, par la suite, les fonctions de bâtonnier de l’ordre des avocats de Haute-Savoie.
Attiré par la vie politique, Georges Pianta conquiert d’abord ses mandats locaux. Elu maire de Thonon en mai 1945 – mandat qui est régulièrement renouvelé jusqu’en 1977 -, il se fait élire conseiller général en mars 1949. Il est vice-président de l’assemblée départementale de 1955 à 1979. Cet ancrage local le pousse à se porter candidat à deux reprises, en 1948 et 1952, au Conseil de la République, mais sans succès.
C’est aux élections du 2 janvier 1956 qu’il obtient son premier mandat national. A la tête d’une liste d’Union des indépendants et paysans, apparentée à la liste du MRP dirigée par François de Menthon, il est élu avec 21,6 % des 134 441 suffrages exprimés, les autres sièges allant au MRP (qui en perd un), à la SFIO (après invalidation du candidat gaulliste proclamé élu) et au PCF.
Inscrit au groupe des Indépendants et paysans d’action sociale (IPAS), Georges Pianta est nommé membre de la commission de la justice et de la législation et de la commission des moyens de communication et du tourisme. Il appartient à ces deux commissions durant les deux années de la législature. Il fait preuve, même pour un nouvel élu, d’une rare discrétion durant son mandat, se bornant à une unique intervention en faveur de la percée d’un tunnel routier sous le Mont-Blanc. Le 24 janvier 1957, il intervient sur le danger d’un revirement italien et sur la rentabilité du tunnel. Il ne dépose qu’un rapport, le 13 février 1958 : il s’agit de permettre l’expropriation du lit et des rives des cours d’eau non navigables ni flottables pour assurer la libre circulation, dans le cas où l’intérêt touristique l’exige.
Ses votes sont assez conformes au comportement de son groupe, oscillant entre le soutien aux gouvernements successifs pour leur politique algérienne et européenne, et l’opposition à leur politique budgétaire et fiscale. Après avoir soutenu de bout en bout le gouvernement Gaillard et voté l’investiture de Pierre Pflimlin le 13 mai 1958, il se rallie au général de Gaulle, le 1er juin et vote les pleins pouvoirs à son gouvernement le lendemain.
La carrière parlementaire de Georges Pianta s’est davantage épanouie sous la Cinquième République. Brillamment réélu le 23 novembre 1958, dès le premier tour, dans la deuxième circonscription de la Haute-Savoie (Thonon), il verra son mandat reconduit jusqu’en 1977. Il disparaît le 23 octobre 1997, dans sa ville natale.