Camille Picard

1872 - 1941

Informations générales
  • Né le 21 août 1872 à Lamarche (Vosges - France)
  • Décédé le 5 décembre 1941 à Béziers (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Vosges
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Vosges
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Vosges
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Vosges
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 août 1872 à Lamarche (Vosges).

Député des Vosges de 1910 à 1919, de 1924 à 1928 et de 1932 à 1936.

Editeur, publiciste, maire de Lamarche et chevalier de la Légion d'honneur, Camille Picard se présenta aux élections générales de 1910 dans la circonscription de Neufchâteau (Vosges). En tête dès le premier tour avec 6.137 voix sur 12.808 votants, il fut élu au second avec 6.459 voix sur 12.947 votants, précédant toutefois de peu son suivant immédiat, Maljean, qui obtenait 6.365 voix. Il s'était présenté comme « républicain convaincu, partisan de toutes les réformes bienfaisantes ». Il avait annoncé qu'il s'inscrirait au groupe de la gauche républicaine radicale.

A la Chambre, il devint notamment vice-président de la commission du commerce et de l'industrie et secrétaire de la commission chargée de l'examen du projet de loi instituant une « fête nationale de Jeanne d'Arc - fête du patriotisme ». En 1911, c'est lui qui déposa un ordre du jour motivé à la suite des interpellations sur l'organisation du haut-commandement.

Devenu conseiller général, Camille Picard se présente de nouveau à Neufchâteau aux élections générales de 1914. Il fut, cette fois, élu dès le premier tour, avec 6.195 voix sur 12.250 votants. II s'était déclaré pour « une République qui ne jette l'anathème sur personne » et avait rappelé qu'il avait voté la nouvelle loi de recrutement. Il devint membre de la commission de l'armée et de celle des postes. Il déposa une proposition de loi contre le commerce et l'accaparement des espèces et monnaies nationales. Il fut rapporteur des diverses propositions sur la gratuité des envois postaux aux mobilisés.

En 1916, il déposa un ordre du jour à la suite de la discussion de diverses interpellations, en comité secret, sur la conduite de la guerre et l'organisation de la nation pour obtenir la victoire.

En 1917, il fut élu secrétaire de la Chambre.

Après avoir fait la guerre comme lieutenant d'infanterie affecté à l'état-major de la 8e armée, il obtint une citation en 1917 et reçut la Croix de guerre.

Il se présenta aux élections législatives de 1919 sur la liste d'union républicaine démocratique qui n'eut aucun élu, il n'obtint que 28.818 voix sur 79.877 votants.

En 1924, candidat sur la liste républicaine d'union des gauches, il en fut le seul élu avec 18.874 voix sur 89.925 votants. Il avait également repris le « programme minimum du cartel des gauches ». Membre de la commission de l'armée et de celle des régions libérées, puis de celle des marchés, il déposa notamment une proposition de loi tendant à rétablir le scrutin uninominal d'arrondissement.

Candidat en 1928, il n'obtint, dans la circonscription de Neufchâteau, que 6.355 voix au premier tour et 6.669 au second, précédé chaque fois de peu par Barbier (6.481 puis 6.943 voix).

En 1932, c'est dès le premier tour qu'il l'emporte sur Barbier avec 6.699 voix contre 6.196 sur 13.378 votants. Il avait renforcé sa situation locale et avait été nommé conseiller du commerce extérieur et officier de la Légion d'honneur. Membre de la commission du commerce et de l'industrie et de celle des P.T.T., il demanda en particulier à interpeller le gouvernement sur le respect des citoyens et des biens français en Pologne (1934).

En 1935, intervenant au nom de son groupe, il se prononça pour l'application des sanctions à l'Italie en regrettant « la rigueur du devoir présent qui nous oblige à faire respecter le droit ... contre une nation européenne s'insurgeant contre la loi internationale ».

En 1936, précédé par Boucher au premier tour, il fut battu au second, n'obtenant que 6.568 voix contre 7.040 sur 13.746 votants.

Date de mise à jour: février 2014