Adolphe Pinard
1844 - 1934
- Informations générales
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- Né le 4 février 1844 à Méry-sur-seine (Aube - France)
- Décédé le 1er mars 1934 à Méry-sur-seine (Aube - France)
1844 - 1934
Né le 4 février 1844 à Méry-sur-Seine (Aube), mort le 1er mars 1934 à Méry-sur-Seine.
Député de la Seine de 1919 à 1928.
Pour Adolphe Pinard, la carrière politique ne fut que la consécration d'une carrière médicale et scientifique particulièrement brillante. Reçu interne des hôpitaux de Paris en 1871, il est trois ans plus tard docteur en médecine et nommé chef de clinique d'accouchement. Agrégé de la Faculté de Paris en 1878, il devient accoucheur des hôpitaux en 1882 puis en 1889 professeur de clinique et de gynécologie à la Faculté. Enfin, en 1892, il est élu membre de l'Académie de médecine. En même temps il publiait, sur l'obstétrique, la gynécologie et la puériculture de nombreux ouvrages qui firent autorité.
Autant qu'à un vieux républicain, comme lui-même aimait à se nommer, c'est donc à une sommité intellectuelle que le parti radical fit appel pour mener la liste de l'union républicaine dans la 1re circonscription de la Seine aux élections législatives de 1919. A juste titre, puisque le professeur Pinard fut élu seul de la liste, au quotient, avec 19.351 voix sur 260.011 inscrits et 191.830 votants.
Son élection à la Chambre des députés ne change nullement l'ordre de ses préoccupations. Membre de la commission de l'hygiène, il consacre en effet son intense activité parlementaire à la défense de la femme, de l'enfant, de la famille. A maintes reprises, au cours de la législature, il plaide en faveur de l'accroissement de la natalité et contre l'avortement ; il se déclare partisan du tarif réduit sur les chemins de fer pour les familles, de maisons à bon marché, d'une législation sur les loyers.
Réélu dans la même circonscription en 1924 sur la liste du cartel des gauches, avec 45.723 voix sur 226.852 inscrits et 196.986 votants, il poursuit, au service de la même cause, la même inlassable activité. Il est notamment délégué par ses collègues pour présenter l'avis de la commission d'assurance et de prévoyance sociale sur les maisons maternelles. Président d'âge du début à la fin de la législature, il proclame avec fermeté, à quatre reprises, sa haine de la guerre, sa foi dans la paix, tout en continuant à se faire le défenseur acharné et clairvoyant du relèvement de la natalité.
Son grand âge - il a 84 ans - le détermine à ne pas se représenter aux élections de 1928.
Il meurt dans son pays natal de Méry-sur-Seine le 1er mars 1934. Il a 90 ans.