Etienne, Pierre, Marie, Lucien Pinault
1870 - 1942
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 24 septembre 1870 à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Député de l'Ille-et-Vilaine de 1906 à 1910 et de 1928 à 1942.
Fils du sénateur d'Ille-et-Vilaine Eugène Pinault, Etienne Pinault fit ses études de droit. Licencié, il fut d'abord avocat puis attaché au ministère de la Justice.
Conseiller général du canton de Montfort, il se présenta aux élections législatives de 1906 dans la même circonscription. Il fut élu au premier tour par 7.576 voix sur 14.858 votants et s'inscrivit au groupe d'union libérale.
Il s'intéressa à la question des retraites ouvrières et paysannes et à l'affaire du Maroc.
Il ne se représenta pas aux élections de 1910 et attendit celles de 1928 pour se porter candidat dans la 1re circonscription de Rennes où il fut élu au second tour par 9.215 voix sur 18.871 contre 9.117 à Herbert. Il était entre-temps devenu maire de Pacé.
Pour son second mandat, il s'inscrivit au groupe des républicains démocrates et fit partie de plusieurs commissions : commission de l'Algérie et des colonies ; du travail, des programmes électoraux, de l'enseignement et des beaux-arts. Comme membre de la commission du travail, il fit des rapports sur des projets relatifs à l'ordre du Mérite social, à l'actionnariat ouvrier dans les entreprises de l'Etat, aux coopératives ouvrières de production et de crédit, au Code du travail. Il intervint dans la discussion sur l'établissement d'un programme d'H.B.M. et sur les interpellations relatives à ce programme ainsi que sur les assurances sociales.
En 1932, il fut réélu au second tour par 10.257 voix sur 19.216 contre 8.542 à Aubry. Membre de la commission du travail, il fit plusieurs rapports sur des projets ou propositions de loi relatifs à la protection sociale des employés, à la nullité des clauses de non-concurrence dans les contrats de travail, au statut des voyageurs de commerce. Il prit part à des discussions sur la réduction du prix des baux à ferme et sur l'assainissement du marché du blé.
Aux élections générales de 1936, il fut élu au deuxième tour par 10.340 voix sur 19.665 contre 8.833 à Aubry. Il fit partie de la commission des comptes et des économies et de la commission d'assurance et de prévoyance sociales. A ce dernier titre, il fit des rapports sur les assurances sociales dans l'agriculture, sur la lutte contre les taudis, sur l'assistance aux vieillards et sur la protection des enfants abandonnés. Il déposa une proposition tendant à rendre obligatoire l'usage du filet dans les cirques. De nombreuses interventions en séance publique témoignent de l'intérêt qu'il portait aux infirmes et incurables, aux vieux travailleurs, aux mal-logés et aux occupants de logements sociaux en difficulté, à la famille en général. Il participa d'autre part à la discussion de la proposition tendant à instituer la représentation proportionnelle pour l'élection des députés en 1940.
Il vota les pouvoirs spéciaux demandés par le maréchal Pétain le 10 juillet 1940.