François Pinçon
1897 - 1948
PINÇON (François, Jean, Joseph)
Né le 21 mars 1897 à Villepail (Mayenne)
Décédé le 19 avril 1948 à Villepail
Membre de la seconde Assemblée nationale constituante (Mayenne)
Député de la Mayenne de 1946 à 1948
Fils d’un ouvrier ardoisier, François Pinçon naît et grandit dans la petite ferme familiale qu’il exploite à partir de 1921. Son activité parallèle de “ bouilleur de cru ” lui vaut quelques démêlés avec la Régie des boissons, mais aussi un procès retentissant qui s’achève par un non-lieu en raison d’une fâcheuse homonymie. Ayant assuré seul sa défense, il acquiert une certaine popularité. Elu, en 1938, maire de Villepail, son village natal, il est conseiller général de la Mayenne, en 1945.
François Pinçon figure en seconde position sur la liste conduite par Robert Buron (MRP) à l’élection de la seconde Assemblée constituante, le 2 juin 1946. La liste obtient 41 719 voix sur les 128 994 suffrages exprimés et compte deux élus. Les deux autres sièges reviennent au Parti républicain de la liberté (PRL) et à la SFIO, Jacques Soustelle, candidat du Rassemblement des gauches républicaines (RGR), étant battu.
Nommé à la commission du travail et de la sécurité sociale, le 26 juin 1946, François Pinçon limite son activité parlementaire à une proposition de loi tendant à modifier la législation sur les bouilleurs de cru, le 18 septembre 1946. Il est reconduit sur la même liste et à la même position pour l’élection de l’Assemblée nationale, le 10 novembre 1946. La liste Mouvement républicain populaire (MRP) gagne un millier de suffrages et conserve ses deux élus.
Inscrit à la commission des pensions (1946-1948) et à celle de la production industrielle (1948), le député de la Mayenne est appelé à figurer sur la liste des jurés de la Haute Cour de Justice, le 20 mai 1947. Il intervient, à une reprise, le 31 juillet 1947, au cours de la discussion d’une proposition de loi concernant la réglementation du temps de travail dans les professions agricoles. Il soumet au vote de ses collègues un amendement tendant à ne pas appliquer les dispositions concernant la compensation au travail du dimanche des exploitations familiales occupant au plus deux ouvriers. Ses votes sont conformes à la discipline du groupe MRP.
Pour des raisons de santé, François Pinçon donne sa démission de député le 20 mars 1948. Il décède peu après. Il est remplacé à l’Assemblée nationale par Pierre Elain, troisième candidat de la liste conduite par Robert Buron, et qui deviendra le second de liste de ce dernier aux élections du 17 juin 1955.