Marcel Plaisant
1887 - 1958
Une petite partie des papiers Marcel Plaisant, représentant 0,24 mètre linéaire, est conservée aux Archives du Sénat sous la cote 10 EO. Ces archives, relatives aux activités parlementaires de Marcel Plaisant, ont été données par sa famille en 1972. Elles couvrent la période 1920-1957 et sont décrites dans un inventaire méthodique. Elles sont communicables sous réserve des délais fixés par l’Instruction générale du Bureau du Sénat.
Les archives de Marcel Plaisant en rapport avec la politique extérieure de la France ont été déposées aux Archives du ministère des Affaires étrangères et européennes.
Né le 8 mars 1887 à Bourges.
Député du Cher de 1919 à 1929.
Sénateur du Cher de 1929 à 1945.
Fils d'un premier président à la Cour d'appel de Bourges, docteur en droit à 22 ans, avocat à la Cour d'appel de Paris, professeur à l'Ecole des hautes études sociales, après avoir été blessé, puis fait prisonnier en 1915, Marcel Plaisant se présente pour la première fois aux élections législatives dans le Cher, le 16 novembre 1919. Il est réélu le 11 mai 1924, sur la liste du cartel des gauches.
Membre de la commission des affaires étrangères à la Chambre des députés, délégué de la France à la Société des Nations, où il défend les accords de Locarno, aux conférences de La Haye, de Rome, de Londres (en tant que président de la délégation française), il s'intéresse particulièrement au droit international et à la politique étrangère. Il sera membre de la commission internationale de coopération intellectuelle et rapporteur du comité international des experts pour le droit des savants.- Ses travaux lui vaudront de recevoir en 1932 le prix de la fondation Linthicum pour la protection internationale de la propriété scientifique décerné par l'Université de Chicago, et il sera, la même année, chargé de cours à l'Académie de droit international de La Haye (Fondation Carnegie), Il se présente au Sénat et il est élu le 7 avril 1929, réélu le 20 octobre 1929 et le 23 octobre 1938.
Il est inscrit au groupe de la gauche démocratique. A partir de 1936, il occupe les fonctions de vice-président de la commission des affaires étrangères, puis de président de la commission après la guerre.
Là, comme dans l'autre assemblée, il se penchera sur les problèmes de poli tique internationale et sera rapporteur de nombreux traités, conventions, accords et arrangements internationaux. Il interpellera fréquemment le gouvernement sur sa politique extérieure.
Ses travaux lui valent d'être appelé à l'Institut de France où il siégera à l'Académie des sciences morales et politiques.
Le 10 juillet 1940 il vote contre la délégation du pouvoir constituant et devient ainsi membre du groupe des 80. On lui doit de nombreux ouvrages de droit international, une série d'études concernant notamment le régime international de la propriété industrielle et intellectuelle, la défense de la langue française comme langue diplomatique et des œuvres lui rappelant son Berry natal (Michel de Bourges, orateur romantique).
Chevalier de la Légion d'honneur. Croix de guerre 1914-1918.