Gabriel Plancke
1886 - 1954
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 29 janvier 1886 à Saint-Sylvestre-Cappel (Nord).
Député du Nord de 1936 à 1942.
Gabriel Plancke, imprimeur bien connu dans la région du Nord, était déjà membre du Conseil général et s'était présenté en 1932 dans la 1ère circonscription d'Hazebrouck face au député sortant René Faure lorsque à 50 ans il se présenta aux élections du 26 avril 1936.
Au premier tour, recueillant 4.831 suffrages sur 16.101 inscrits et 14.433 votants, il fut précédé de plus de 2.000 voix par René Faure. Il devançait néanmoins deux autres candidats, MM. Plateel, 2.739 voix, et Muller, 185 seulement. C'est grâce au report des voix de M. Plateel qu'il l'emporta au second tour, le 3 mai, avec 7.263 suffrages contre 7.147 à son adversaire, René Faure, député sortant.
A la Chambre, il s'inscrivit au groupe de la gauche indépendante et fut nommé membre de la commission du commerce et de l'industrie et de celle des douanes et conventions commerciales. A partir de 1938, il siégea à la commission de l'agriculture et également à celle des comptes et des économies.
Son activité parlementaire fut essentiellement marquée par l'intérêt qu'il prit aux problèmes des fermiers et des commerçants et artisans.
En faveur des fermiers, il se signala par le dépôt d'une proposition de résolution sur la propriété culturale et tendant à éviter les évictions de fermiers, et par le dépôt et la défense d'un amendement visant au moins à faire verser de substantielles indemnités d'éviction. Rapporteur d'un texte relatif à la création de l'Office du blé, il prit fréquemment la parole au cours de la discussion et soutint plusieurs amendements. Il intervint par ailleurs, à de nombreuses reprises, en faveur de la révision des baux à ferme et également de celle des baux commerciaux.
En effet, la situation des artisans et des commerçants l'occupant également beaucoup, il signa six rapports ou avis relatifs à la fiscalité qui les frappait et à l'aménagement de leur dette, et un rapport concernant la réforme fiscale de façon plus générale. Ces préoccupations l'amenèrent fatalement à s'intéresser à l'organisation du ministère du Commerce ; il rapporta un texte traitant de cette question et aborda encore ce problème au cours de la discussion du budget de 1938.
Il ne peut prendre part, le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy.