Victor Plantevin

1900 - 1983

Informations générales
  • Né le 7 septembre 1900 à Burzet (Ardèche - France)
  • Décédé le 18 décembre 1983 à Aubenas (Ardèche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Ardèche
Groupe
Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Ardèche
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale

Biographies

Biographie de la IVe République

PLANTEVIN (Victor, Gabriel)
Né le 7 septembre 1900 à Burzet (Ardèche)
Décédé le 18 décembre 1983 à Aubenas (Ardèche)

Député de l'Ardèche de 1951 à 1958

Né dans une famille aisée de l'Ardèche, Victor Plantevin, une fois bachelier, rejoint l'entreprise de textile créée par son père et dont il gèrera, toute sa vie durant, les intérêts ainsi que ceux d'une exploitation agricole. Jouissant d'une bonne réputation locale et faisant figure de notable, il est élu dès 1929 maire puis, en 1930, conseiller général de Burzet, sa ville natale, où il a été constamment réélu respectivement jusqu'en 1982 et 1976. Bien que peu politisé, il se classe à droite et manifeste des sentiments assez proches de la Fédération républicaine.
Au lendemain de l'avènement du régime de Vichy et de l'adoption des premières lois liberticides et racistes, Victor Plantevin préfère se démettre de ses mandats locaux qu'il ne retrouve qu'après la fin de la guerre. Décidé à reprendre toute sa place dans la vie politique départementale, il se présente en quatrième position sur la liste du Parti républicain de la liberté (PRL) lors des élections à la première Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945.
La liste conduite par Paul Ribeyre recueille, au terme des opérations électorales, 41 988 des 137 168 suffrages exprimés, soit 30,6% des voix et obtient deux des quatre sièges à pourvoir. Victor Plantevin n'est pas élu, mais se représente néanmoins, en deuxième position cette fois-ci, aux élections législatives de novembre 1946 et subit un nouvel échec, d'autant que la liste d'Entente républicaine et sociale est alors concurrencée par une liste MRP qui obtient un élu. Seul Paul Ribeyre retrouve son mandat.
Il se présente alors à deux reprises au Conseil de la République, en décembre 1946 puis en novembre 1948, mais connaît un double échec. Plantevin doit attendre les élections du 17 juin 1951 pour accéder enfin au Palais-Bourbon. La conclusion d'un large apparentement entre les Indépendants et paysans, les démocrates-chrétiens, les socialistes et une liste représentant les intérêts des " libertés professionnelles et des contribuables " offre un succès complet à la liste conduite par Paul Ribeyre, puisque l'ensemble obtient 61,6% des voix. En effet, avec 53 740 des 130 595 suffrages exprimés, soit 41,2% des suffrages, la liste remporte la totalité des sièges à pourvoir. Raymond Plantevin, toujours second de liste, est ainsi élu, ainsi que Raoul Tracol et Guy de Montgolfier.
Une fois son élection validée, le 19 juillet 1951, il rejoint les commissions des affaires économiques (1951-1954), de la famille, de la population et de la santé publique (1951-1952) et celle du suffrage universel, du règlement et des pétitions (1951-1952), de celle des boissons (1954-1955) et de celle de la défense nationale (1954-1955). En 1955, il est secrétaire de la commission des boissons.
Le nouveau député de l'Ardèche, inscrit au groupe des Indépendants et paysans, ne boude guère l'activité parlementaire puisqu'il dépose une proposition de résolution et trois rapports dont, il est vrai, l'intérêt reste très local ou catégoriel et porte essentiellement sur les intempéries ou la viticulture. Deux de ces rapports déposés ont trait à un projet de loi. Durant cette seconde législature de la Quatrième République, il n’intervient qu’à deux reprises. Le 2 juillet 1952, il dépose une demande d’interpellation sur la crise de l’industrie textile. Il vote pour les lois Marie et Barangé, le projet de Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), l'adoption de l'échelle mobile des salaires. Il se prononce contre le premier cessez-le-feu en Indochine, contre la mise en place de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), pour les accords de Genève, pour l'adoption de la motion Aumeran, c'est-à-dire contre la Communauté européenne de défense (CED), pour les accords de Londres, s'abstient sur les accords de Paris. Il se prononce pour la proclamation de l'état d'urgence en Algérie. Il vote en faveur de l'investiture et s'oppose à la chute d'Edgar Faure, d'Antoine Pinay et de Joseph Laniel. Il se prononce contre l'investiture de Pierre Mendès France.
Il est de nouveau candidat en seconde position sur une liste " d'union républicaine ardéchoise " présentée par le Centre national des Indépendants et paysans (CNIP), aux élections législatives anticipées du 2 janvier 1956. Certes, cette dernière connaît un tassement électoral important, essentiellement en raison de la forte poussée poujadiste dans ce département mais, avec 42 815 des 134 676 suffrages exprimés (soit 31,8%), elle conserve deux sièges, les deux autres revenant au communiste Roger Roucaute et, après invalidation du candidat poujadiste Maurice Guichard, au socialiste Jean Palméro. Une fois son élection validée, le 2 février, il est nommé membre des commissions de la défense nationale (1956-1958) et des boissons (1957-1958), ainsi que membre titulaire de la commission des immunités parlementaires (1956-1957). Son activité parlementaire n'est guère soutenue, puisqu’il ne dépose qu’une proposition de loi et un rapport sur une proposition de résolution. Il n'intervient en séance qu’à une reprise, pour rendre compte des opérations électorales en Gironde et multiplie les excuses pour ses nombreuses absences et les demandes de mise en congé. Il vote les pouvoirs spéciaux ainsi que le projet de loi sur les institutions en Algérie. Il se prononce en faveur de la Communauté économique européenne (CEE) et de l'Euratom et pour la proclamation de l'état d'urgence. Il s'abstient lors de l'investiture et de la chute de Guy Mollet, est absent lors de l'investiture de Maurice Bourgès-Maunoury et se prononce contre sa chute. Il vote constamment la confiance à Félix Gaillard, ainsi qu'à Pierre Pflimlin lors de son investiture. S'il ne se prononce pas lors du vote de confiance au général de Gaulle, le 1er juin 1958, il lui refuse les pleins pouvoirs le lendemain. Cependant, il vote le même jour en faveur du principe d'une révision constitutionnelle.
Victor Plantevin se représente aux élections législatives de novembre 1958 dans la troisième circonscription de l'Ardèche. Mais il y est battu, comme il le sera au Sénat en juin 1959 et comme suppléant de l'ancien député Joseph Allauzen, lors des élections législatives de novembre 1962. Officier de la Légion d'honneur, il meurt le 18 décembre 1983.