René Plard

1888 - 1946

Informations générales
  • Né le 23 décembre 1888 à Nevers (Nièvre - France)
  • Décédé le 22 septembre 1946 à Troyes (Aube - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Aube
Groupe
Unité ouvrière
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Aube
Groupe
Parti de l'unité prolétarienne

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 décembre 1888 à Nevers (Nièvre).

Député de l'Aube de 1932 à 1942.

René Plard, après de solides études juridiques, embrasse la profession d'avocat. De bonne heure il se sent attiré par les affaires publiques et est élu par ses concitoyens conseiller général du premier canton de Troyes. En cette qualité, il sollicite de nouveau leurs suffrages lors des élections législatives de 1928. Au second tour, il est battu de justesse par Boisseau, fabricant de bonneterie, par 8.169 voix contre 7.282.

A l'approche des élections de 1932, il est désigné, à l'unanimité, comme candidat par la conférence départementale du parti communiste. Il triomphe cette fois de son adversaire, le député sortant, au second tour, par 9.701 voix contre 6.122. Ayant été porté à la première magistrature de Troyes, il est réélu député en 1936, au second tour, par 9.657 voix contre 6.230 à Blanchard.

Inscrit d'abord au groupe d'unité ouvrière, puis au parti de l'unité prolétarienne (entente socialo-communiste), il s'applique à garder une certaine indépendance, se déclarant « en désaccord avec les méthodes administratives mécaniques de la direction du parti qui veut méconnaître la volonté de la base ». Appelé à siéger dans différentes commissions (finances, P.T.T., administration générale), il y déploie une grande activité. En séance publique, il intervient aussi à maintes reprises : son ardeur se dépense de préférence dans la lutte pour la défense des libertés républicaines.

Partisan déterminé de la revalorisation des prix des produits de la terre et de la restauration du pouvoir d'achat, il préconise la création d'un office national des céréales, la lutte contre la spéculation ainsi que la réduction du prix des fermages et celle des marges bénéficiaires excessives.

Très attaché au principe de la démocratisation de l'enseignement, il propose l'augmentation des crédits de l'éducation nationale. Soucieux d'assurer une juste répartition des charges fiscales et de défendre l'épargne, il suggère la création d'une carte d'identité fiscale, l'institution du contrôle des changes et une réglementation sévère de l'activité bancaire.

Considérant le chômage comme le pire des maux qui puisse atteindre la classe ouvrière, il souhaite l'exécution de grands travaux d'utilité publique en vue de réaliser le plein emploi, condition de la prospérité générale.

Enfin, étendant à toutes les parties de la Nation sa sollicitude pour les humbles, il réclame dès 1936 la constitution d'une commission d'enquête sur la situation dans les territoires français d'outre-mer.

Le 10 juillet 1940, René Plard ne put prendre part au Congrès de Vichy.