Simon Plissonnier
1847 - 1931
Né le 12 avril 1847 à Loisy (Saône-et-Loire), mort le 5 octobre 1931 à Primarette (Isère).
Député de l'Isère de 1893 à 1898 et de 1902 à 1924.
Après de brillantes études, Simon Plissonnier sortit major de l'Ecole des arts et métiers d'Aix. Propriétaire, agriculteur, pionnier de la modernisation, au moment de son entrée dans la vie politique il dirige une des plus importantes fabriques françaises d'instruments agricoles, - on dira plus tard de machines agricoles - à Lyon.
Il est déjà conseiller général quand il se fait élire député de l'Isère en 1893, prenant son siège au député sortant Lombard, républicain, par 7.934 voix contre 7.725. Il s'inscrit au groupe républicain radical mais pendant cette législature, son activité ne fut pas considérable. A en juger par les congés renouvelés que lui accorde la Chambre, on peut supposer que des raisons de santé ne lui ont pas permis de donner sa mesure. C'est sans doute ce qui explique qu'il est battu en 1898 par son concurrent, Meyer, républicain, par 8.456 voix contre 7.725.
Mais il prend sa revanche le 27 avril 1902 en battant le député sortant avec près de 4.000 voix d'avance (10.128 contre 6.260). Désormais il conservera son siège sans difficulté jusqu'au renversement de majorité de 1924. Le 6 mai 1906, il bat Normand, agriculteur lui aussi, républicain progressiste par 9.163 voix contre 5.596 ; le 24 avril 1910, il recueille au premier tour 10.673 voix contre 54 à Figuet sur 13.596 votants ; le 26 avril 1914, il l'emporte par 9.427 voix sur 13.255 votants ; le 16 novembre 1919, dernière victoire, sa liste obtient 33.606 voix.
Passionné par la terre, Plissonnier est une personnalité du monde agricole. En 1902, il est nommé membre du conseil supérieur agricole. Tout au long de sa carrière, son activité parlementaire sera consacrée à la défense et au progrès de la paysannerie. Comme intervenant ou comme rapporteur de la commission de l'agriculture, il n'est pas un sujet - de l'affouage aux bouilleurs de cru, des haras aux coopératives, de l'enseignement agricole à la protection douanière, et bien sûr toujours le machinisme agricole - évoqué par la Chambre qui ne soit occasion de propos écoutés de sa part. Il multiplie les observations sur les crédits budgétaires et s'intéresse également aux questions de transports et à la laïcité.
La législature de 1910 le voit devenir vice-président du Conseil général de l'Isère et vice-président du comité central de la culture mécanique, tant sa carrière professionnelle et sa carrière politique sont imbriquées.
Il était officier de la Légion d'honneur, chevalier du Mérite agricole et officier du Nichan Iftikhar.
Date de mise à jour: février 2014