Emile Poirault
1890 - 1964
POIRAULT (Emile)
Né le 10 août 1890 à Argenton-l’Eglise (Deux-Sèvres)
Décédé le 15 avril 1964 à Argenton-l’Eglise
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Deux-Sèvres)
Conseiller de la République des Deux-Sèvres de 1946 à 1948
Emile Poirault naît le 10 août 1890 à Argenton-l’Eglise, dans le nord du département des Deux-Sèvres. Il poursuit ses études jusqu’au baccalauréat ès-lettres, puis l’armée le retient pendant une longue période. De septembre 1911 à octobre 1913, il effectue son service militaire, et, lorsque la guerre éclate, en 1914, il est à nouveau appelé sous les drapeaux. Il reste mobilisé jusqu’en 1919.
De retour du front, il s’installe à Thouars, chef-lieu de canton des Deux-Sèvres, et commence à travailler comme propriétaire-viticulteur. Très vite, il prend goût à la gestion des affaires publiques et est élu conseiller municipal de Thouars, en mai 1925. Il est réélu en 1929 et 1935. Devenu conseiller général en 1931, il est réélu en 1937.
En 1941, Emile Poirault est démissionné d’office du Conseil général et du conseil municipal par le gouvernement de Vichy. Mais en septembre 1944, membre et secrétaire du comité départemental de Libération, au titre du mouvement Libération Nord, il est désigné par la Résistance et nommé par le préfet maire de Thouars. Il est élu à cette fonction le 19 mai 1945, et en septembre de la même année, est réélu conseiller général.
Emile Poirault multiplie alors les activités. Président de la caisse locale de crédit agricole, il assure également la présidence de la fédération viticole du département.
Le 21 octobre 1945, Emile Poirault est élu député à la première Assemblée nationale constituante. Il siège à la commission de la reconstruction et des dommages de guerre. L’année suivante le voit élu au Conseil de la République. Membre du groupe SFIO, il est nommé à la commission de la défense nationale et à celle de la reconstruction et des dommages de guerre.
Emile Poirault intervient sans compter, lors des débats, sur des sujets divers : le budget de l’agriculture, l’organisation des corps d’officiers de l’armée de terre, l’élection des conseillers de la République ou la création d’un contingent exceptionnel de décorations pour les combattants volontaires. Il effectue trois rapports pour le compte des commissions auxquelles il appartient, dont l’un concerne l’épuration des officiers de réserve. Il dépose également des propositions de résolutions, notamment sur l’augmentation de la participation financière de l’Etat dans la construction de certains établissements municipaux à caractère industriel, et sur l’augmentation du taux de la taxe d’abattage perçue au profit des budgets communaux.
Emile Poirault n’est pas réélu au Conseil de la République à l’occasion des élections du 7 novembre 1948, la liste du parti socialiste SFIO sur laquelle il figure n’obtenant aucun élu. Il tente de revenir au Palais du Luxembourg lors des élections du 18 mai 1952, mais, là aussi, il échoue. La liste SFIO n’ayant aucun élu.
Il disparaît le 15 avril 1964.