Gaston, Paul, Emile Aizier
1922 - 2000
AIZIER (Gaston)
Né le 18 avril 1922 à L’Isle-Adam (Seine-et-Oise)
Décédé le 1er août 2000 à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise)
Député de la Seine-et-Oise de 1962 à 1967
Gaston Aizier nait le 18 avril 1922 à l’Isle-Adam, bourgade bourgeoise de la Seine-et-Oise à vingt-cinq kilomètres au nord-ouest de Paris. Après son baccalauréat, il entame des études d’architecture et s’établit sous cette profession dans sa ville natale. Son père, Paul Aizier, élu maire de L’Isle-Adam en 1951, cède la place à Gaston Aizier qui entre à l’hôtel de ville en mai 1953. Il y reste jusqu’en mars 1965, contribuant au développement de la petite cité. Dans les années 1960, cette dernière perd quelques éléments de son patrimoine (château du Saut du loup, château de Cassan) mais bénéficie de l’aménagement du parc Manchez, de l’école Balzac et des immeubles du quartier de la Faisanderie.
Lors des législatives anticipées de l’automne 1962, Gaston Aizier se présente dans la 8e circonscription de la Seine-et-Oise sous l’étiquette Union pour la nouvelle République (UNR). Avec l’aide de son suppléant, l’officier retraité Paul Buisson, il s’impose au second tour avec 21 778 voix, soit 57,25 % des suffrages exprimés, contre 16 261 pour l’ancien député communiste, Eugène Alliot. Ce département, bastion gaulliste, a envoyé quinze gaullistes au Palais-Bourbon sur 18 sièges à pourvoir. Gaston Aizier rejoint le groupe UNR-Union démocratique du travail (UDT) et la commission de la production et des échanges. En mai 1965, le député de la Seine-et-Oise est rapporteur du projet de loi relatif au transport de produits chimiques par canalisation. Il est membre à partir de janvier 1963 de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la construction d’immeubles à usage d’habitation et aux sociétés immobilières d’acquisition ou de construction.
Au sein du parti gaulliste où se sont constitués des « groupes d’études », le député de Seine-et-Oise dirige le « sous-groupe » de l’énergie aux côtés de ses collègues Michel Boscher (Affaires étrangères), Joël Le Theule (Défense nationale), Jacques Malleville (Commerce, artisanat), Roger Raulet (Fiscalité), Louis Christians (Investissements), René Sanson (Politique des revenus), Jacques Hébert (Sécurité sociale), Odette Launay (Personnes âgées), Raymond Valenet (Rapatriés), Roger Ribadeau-Dumas (Travail), Jean Chalopin (Enseignement) et Gérard Prioux (Construction-Logement). Il siège à partir de février 1963 au conseil d’administration de la Caisse autonome de la reconstruction.
Après les municipales de 1965 qui ont vu Louis Hurteau remplacer Gaston Aizier à la mairie, le député espère se maintenir dans sa circonscription. Il est toutefois victime des négociations au sein de la majorité entre gaullistes et libéraux. La Fédération nationale des Républicains indépendants (FNRI) obtient en effet que, dans la 1ère circonscription du Val d’Oise (qui recoupe l’ancienne 8ème circonscription de la Seine-et-Oise après la création du nouveau département par la loi du 10 juillet 1964), la majorité présidentielle ne soutienne pas le député sortant gaulliste mais le modéré Michel Poniatowski, figure politique montante du département et intime du ministre des Finances, Valéry Giscard d’Estaing. Dépité, Gaston Aizier décide de rejoindre le Centre national pour la Ve République qui regroupe des gaullistes dissidents en région parisienne et c’est sous cette étiquette qu’il se présente à sa réélection dans la 1ère circonscription du Val d’Oise. Il est éliminé dès le premier tour en ne recueillant que 10,24 % des voix et ne parvient pas à empêcher l’élection de Michel Poniatowski qui s’impose au soir du second tour avec 54 % des voix. Lors des législatives anticipées de juin 1968, il est suppléant du candidat de l’Union pour la défense de la République (UDR) Pierre Sallé dans la même première circonscription de Seine-et-Oise mais ce médecin, qui bénéficie pourtant du soutien de Georges Pompidou, n’obtient que 15,7 % des voix au premier tour. Le RI Michel Poniatowski s’impose facilement au second tour avec 63 % des voix, confirmant sa solide implantation dans sa circonscription. Le giscardien devient maire de L’Isle-Adam en mars 1971 puis son fils, Axel, lui succède à l’hôtel de ville en 1999, avant que son petit-fils, Sébastien, ne prenne le relais en 2017.
Après l’échec des législatives de juin 1968, Gaston Aizier se retire de la vie politique pour se consacrer à son métier d’architecte. Il décède le 1er août 2000. Il était chevalier du Mérite social.