Armand, Félix Rivière
1822 - 1891
Député de 1879 à 1889, né à Chênehutte (Maire-et-Loire) le 1er mars 1822, il étudia le droit, se fit recevoir avocat et s'inscrivit au barreau d'Angers.
Rédacteur en chef du Tribun d'Angers, il protesta contre le coup d'Etat en 1851, dut se réfugier à Londres, puis, de retour en France, se fixa comme avocat à Tours, et se mêla activement aux luttes de l'opposition libérale contre l'empire. Il publia vers la même époque plusieurs travaux historiques : Histoire des biens communaux en France depuis leur origine jusqu'à la fin du XIIIe siècle (1856); les Miracles de Saint Martin (1861); L'Eglise et l'esclavage (1864); Histoire de la démocratie angevine de 1848 à 1851 (1869).
Il se présenta à trois reprises, comme candidat indépendant au Corps législatif, dans la 1re circonscription d'Indre-et-Loire, et obtint, le 1er juin 1863, 4,082 voix, contre 11,169 à l'élu officiel, M. Gouin, et 4,543 à M. Houssard; le 22 décembre 1867, en remplacement de M. Gouin, nommé sénateur, 4,047 voix (19,947 votants), et le 24 mai 1869, 7,169 voix contre 19,010 au député sortant réélu, M. Houssard.
M. Arm. Rivière combattit le plébiscite de 1870, applaudit à la révolution du 4 septembre, et fut nommé maire de Tours en novembre 1879. Le 20 avril précédent, il avait été élu, au ballottage, député de la 2e circonscription de Tours, par 10,748 voix (12,767 votants, 26,117 inscrits). Il s'inscrivit à la gauche radicale et combattit la politique opportuniste.
Réélu, au second tour de scrutin, le 4 septembre 1881, par 11,379 voix (18,218 votants, 26,320 inscrits), contre 6,490 à M. Faré, il demanda (juin 1882) l'élection des magistrats au suffrage universel, et appuya (juin 1885) la mise en accusation du cabinet Ferry après l'affaire de Lang-Son.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine d'Indre-et-Loire, il fut réélu député de ce département, le 2e sur 5, par 40,134 voix (77,527 votants, 98,850 inscrits). Il opina, comme précédemment, avec la gauche radicale, et, en dernier lieu, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 1er mars 1822 à Chenehutte-les-Tuffeaux (Maine-et-Loire), mort le 13 octobre 1891 à Chenehutte-les-Tuffeaux.
Député d'Indre-et-Loire de 1879 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 156.)
Armand Rivière ne se représenta pas aux élections de 1889 et mourut deux ans plus tard, le 13 octobre 1891, dans son bourg natal de Chenehutte-les-Tuffeaux, à l'âge de 69 ans.