Victor, Louis, Marie Robic
1875 - 1941
Né le 12 avril 1875 à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Député du Morbihan de 1914 à 1928.
Avocat au barreau de Lorient, Robic occupe d'abord des fonctions électives locales avant de songer à la députation. Conseiller général du canton du Faouët depuis le 13 mars 1904, il devient maire du Faouët en 1912.
C'est dans la 2e circonscription de Pontivy qu'il se présente pour la première fois en avril 1914, contre le député sortant, Brard, radical socialiste. il l'emporte sous le label de la fédération républicaine indépendante par 5.524 voix contre 4.998 à son adversaire, pour 10.627 votants, et ceci dès le premier tour puisqu'il n'y avait pas d'autres candidats en présence.
A la Chambre des députés, sa qualité d'avocat lui vaut d'être membre de la commission de la réforme judiciaire et de la législation civile et criminelle. Il prend part à la discussion de divers textes, et notamment du projet de loi instituant les pupilles de la Nation.
Il se représente aux élections de novembre 1919, pour lesquelles le scrutin de liste a remplacé le scrutin uninominal. Il est élu au quotient sur la liste d'union nationale des républicains indépendants et conservateurs, à laquelle s'oppose la liste d'union républicaine. Il obtient 45.642 voix sur 107.245 votants.
Toujours membre de la commission de la législation civile et criminelle, il s'inscrit au groupe de l'entente républicaine démocratique. Il sera le rapporteur, en 1921, d'un projet relatif aux baux ruraux et interviendra, à plusieurs reprises, notamment à propos d'un projet relatif à la taxe sur le chiffre d'affaires et d'un projet sur les ententes industrielles et commerciales.
Aux élections du 11 mai 1924, il fait partie, à la seconde place, de la liste de la fédération républicaine indépendante qui enlève 5 sièges sur 8. Il est lui-même élu avec 55.340 voix pour 114.027 votants.
A la Chambre, il appartient au groupe de l'union républicaine démocratique, qu'il représente à la commission de la législation civile et criminelle. Il est aussi membre de la commission chargée d'opérer le dépouillement des professions de foi et des programmes électoraux de 1924 et de présenter un rapport sur les vœux et les volontés qui y sont exprimées. Il prendra une part active à la discussion de plusieurs textes importants, et notamment en 1924 de la loi sur les loyers et de la loi d'amnistie. Il abandonne la vie politique nationale au terme de son troisième mandat, dont il ne sollicite pas le renouvellement aux élections de 1928. Il continuera cependant à s'occuper de sa commune du Faouët.